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Interviews

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Interview de Mireille Calmel

 Némésis a eu l'immense joie de rencontrer Mireille Calmel lors des Imaginales 2012. Je ne sais pas ce qu'elles se sont dit, n'empêche que Némésis a réussi à obtenir le 06 de Mme Calmel pour une interview ! (Avoue Némé, quel est ton secret ?!).

Sans plus attendre, nous vous laissons donc en compagnie de cette grande dame...

 

 

Le bonus avec un bout de dent à l'intérieur

En complément de l'interview, Marika Gallman nous a gentiment fourni un bonus :)
 

Pour ceux qui ont déjà lu le livre, voici la Genèse de Maeve, version intégrale. Je sais que c’est tentant à lire même si vous n’avez pas lu le premier tome, mais il y a du spoiler pour une bonne moitié de Rage de Dents, alors ne vous gâchez pas la lecture. Ça sera toujours là après que vous ayez lu le roman.

Bon je vous dis ça, mais moi je lirais certainement, et ensuite je lirais le livre et je me dirais « Ouais ouais, j’en étais sûre. » Mais faites-vous plaisir et ne vous gâchez pas une moitié de tome par curiosité. Même, c’est le genre d’info qui est plus sympa APRES avoir lu le roman. Vous pouvez me croire, c’est moi qui l’ai écrit : je sais.

Ouais, ça me dissuaderait toujours pas en tant que grande curieuse. Alors bon, on va dire : si vous avez lu jusqu’au chapitre 13, c’est bon, vous ne vous gâcherez rien. Mais si vous n’avez pas lu jusque là, je vous interdis de lire. Capisce ? Enfin pas moi, moi vous n’allez rien avoir à en faire. Maeve. C’est Maeve qui vous interdit. Et elle sait où vous habitez.

Donc on est là, elle m’a coincée dans une ruelle sombre de mon esprit. Elle s’est un peu détendue, mais c’est toujours pas ça. Enfin, de mon côté c’est pas ça. Le souvenir de la lame est toujours gravé dans ma chair, et je sais que je dois me gaffer, parce que si ça ne lui plaît pas, je risque de passer un sale quart d’heure. Alors je commence à lancer des idées, pas trop sûre de moi.

— Ça te dit de devoir tuer ton père ? Un peu comme dans un truc initiatique, quoi. Ça pourrait être le grand méchant, mais t’es pas au courant, et il t’a donné une partie de sa force, mais t’es pas au courant non plus avant un bon moment.

— Hun hun, elle a répondu sans me prêter attention, tout en continuant à se curer les ongles avec son couteau.

— Un peu comme dans Star Wars, ça serait cool, non ? J’adore Star Wars ! Oh et on pourrait partir sur un truc de prophétie, mais comme t’y croirais pas deux secondes, y aurait une sorte de dualité entre ce qu’il est écrit que tu dois faire, et ce que tu peux/dois/vas vraiment faire. Tu sais, c’est un peu comme dans Willow, Elora Danan est censée être l’enfant qui mettra un terme au règne de Bavmorda, mais au final, il suffit qu’elle naisse pour foutre la merde. C’est un bébé, quoi, elle ne peut techniquement rien faire à la reine à part lui gazouiller au nez.

— Ouais, ouais.

Là, elle réajustait son chignon. Elle déteste avoir des cheveux dans les yeux, ça la fout en rogne.

— En plus t’as déjà un caractère pire que Sorsha, donc ça va.

— Si tu me fous un pec, je te le dégomme.

— Ok, t’auras un géant taciturne à la place, ça te va ?

Elle hausse les épaules et se lève, commence à faire quelques étirements.

— Va pour le colosse, alors. Bon, si ton père est le méchant, tu peux pas trop avoir grandi avec. Tes parents sont morts quand t’étais bébé. Orpheline, c’est pas mal, non ? Ça attire la sympathie et tout, comme Harry Potter. Tout le monde aime Harry Potter. Tiens, ton grand-père pourrait être un sorcier.

— T’as de trop bonnes idées. Tu devrais les vendre, peut-être que tu pourrais prendre des vacances au camping de la Pichette.

— Ça serait une vachement bonne idée, je continue en faisant les cent pas, sans l’écouter. Ça serait ton grand-père maternel, comme ça tu aurais les deux héritages. Et bien sûr, les vampires seraient incapables de se reproduire, ce qui ferait que tu serais un mélange totalement original, du jamais vu, et ça justifierait que tu sois l’enfant de la prophétie.

— Wah, à ce train-là, tu vas même pouvoir te payer une tente.

— Bon, on récapitule. T’es orpheline, élevée par ton grand-père magicien, ton père est un méchant vampire et tu dois le tuer parce qu’une prophétie l’a annoncé. Tu vis ta vie normalement jusqu’au jour où tout bascule et t’apprends l’existence des vampires. Ça commence à prendre forme, mais il manque encore un truc…

Et je réfléchis. Ouais, il manque un truc, mais quoi ?

— Ah je sais ! De l’amour ! Il faudrait un beau v…

Et là, j’ai un couteau sous la gorge, et une petite furie qui me regarde avec l’œil qui brille tellement qu’on dirait qu’il est blanc.

— Si tu me fous un beau vampire sexy, je veux bien le sauter, mais après il dégage. Je déteste les clichés.

J’ai les bras levés, le cœur qui bat à cent à l’heure, je suis à deux doigts de l’arrêt cardiaque.

— T’inquiète ! T’inquiète, Maeve ! Je déteste les clichés aussi ! Tu te souviens ? Tu sors de ma tête. Tu sais comment c’est, là-dedans. C’est fouillis, y a plein de références geeks, de l’humour plutôt débile et des pensées pas très cohérentes. Tu le sais, hein ?

Ses yeux s’étrécissent. Si on ôtait le capuchon de la faucheuse, je suis sûre que c’est ce visage qu’on verrait apparaître.

— T’as plutôt intérêt, qu’elle grogne. Et si jamais je vois l’ombre d’un loup-garou, je démissionne. C’est green ?

— C’est green ! C’est super green !

Ma poitrine est toujours agitée par un raz-de-marée intérieur. Elle relâche un peu la pression qu’elle exerce sur mon cou, la lame s’éloigne d’un demi-millimètre, et la bougresse se met à sourire.

— C’est marrant comme ton cœur s’accélère quand t’as peur, qu’elle dit. Ça pourrait être encore plus marrant que le mien fasse exactement l’inverse, vu que je suis à moitié vampire.

Et là, on sourit toutes les deux.

La moitié du premier tome pose à peu près ces bases. Après on a encore beaucoup causé, et on a fait une histoire bien huilée où on prend plaisir à aller dans des directions qu’on n’attendrait pas forcément vu le pitch de base. Dans son dos, j’essaie de la rendre progressivement plus accessible, plus humaine. Pour le moment, je m’en sors sans dommage, mais je dois faire attention, elle me menace régulièrement de me couper un doigt pour voir s’il repousse.

Interview Marika Gallman

Interview réalisée par ABFA en mai 2012

 

ABFA : Comment t'est venue l'idée de cette saga ?

Marika Gallman : Je sens qu’à force de répondre à cette question, les gens vont penser que j’en veux personnellement à la saga Twilight ! Mais bon, allons-y, voici la genèse de Maeve :

Rage de dents

Interview Jeanne Faivre D'Arcier

A l'occasion de la sortie du livre Le dernier vampire chez Bragelonne, ABFA a eu la chance de pouvoir rencontrer l'auteur, Jeanne Faivre d'Arcier lors de sa visite dans les locaux de la maison d'éditions le 18 janvier en fin d'après-midi.

L'accueil a été fait par Marie (attachée de presse de Bragelonne) en attendant de rencontrer l'auteur, déjà en interview.

Après quelques minutes d'attente, Jeanne Faivre d'Arcier a eu la gentillesse de répondre à nos questions. Vous pouvez retrouver cette rencontre sous forme de vidéo :

Les questions ont été principalement basées sur sa trilogie vampirique.

Si vous préférez lire cette interview, la retranscription se trouve ici.

 

Après cet interview, Jeanne a accepté de signer les exemplaires ramenés (Rouge Flamenco et La Déesse écarlate tome 1 et 2 de la trilogie en rouge anciennement édités chez Pocket et bien sûr Le Dernier vampire chez Bragelonne) et s'est prêté au jeu de la photo avec notre célèbre mascotte !

 

ABFA tient à remercier Bragelonne pour cette interview, ainsi que l'auteur pour sa disponibilté.  Merci aussi à Miguel pour son aide d'assistant. ^^

 

 Le Dernier Vampire

  • Date de parution : 20/01/2012
  • ISBN : 9782352945451
  • Prix : 20.00 €
  • Nombre de pages : 384
  • Format : Grand format
  • Edition : Brochée

4ème de couverture : Une série de meurtres étranges frappe les laboratoires de l’Inserm à Paris. Les victimes, de brillants hématologues et cancérologues, ont toutes été vidées de leur sang…
Le capitaine Christine Deroche est chargée de l’affaire et pense tout d’abord mener une enquête de routine, mais elle reçoit bientôt des bouquets de fleurs et des messages mystérieux qui font le lien entre son passé et celui de l’assassin. Puis ses proches disparaissent un à un et la mission tourne au cauchemar.
Commence alors, pour Christine et son équipe, un voyage dangereux et palpitant, à Paris, Bordeaux et le long de la Garonne, sur la piste d’un meurtrier à la fois victime et bourreau, inquiétant et flamboyant.

 

Critique d'Arcantane :

Nombreux lecteurs attendaient ce livre avec impatience, notamment ceux qui connaissent déjà Jeanne Faivre d'Arcier  grâce à sa "trilogie en rouge" (trilogie vampirique) dont le 1er et 2ème tome ("Rouge Flamenco" et "la Déesse écarlate") sont sortis il y a quelques années. L'auteur renoue avec les vampires à travers ce roman pour la plus grande joie de ses fans. Un tome bien différent puisqu'il change des 2 précédentes histoires fantastiques, celui s'inscrit comme un polar fantastique agrémenté de passages historiques où l'on suit une flic qui doit résoudre des homicides assez étranges dont le tueur n'est autre qu'un vampire !

L'histoire est toujours aussi sombre et les personnages complexes, tourturé chacun à leur manière. Que ce soit Chistine flic, lesbienne qui cherche à échapper à son passé ou comme Donnadieu, le vampire hanté par un évènement qui va l'amener à faire une fixation sur Christine et jouer au chat et à la souris. On découvre au fil de la lecture le vrai visage des personnages : leurs faiblesses mais aussi leurs forces.

Cette suite permet aussi d'aborder l'époque de la révolution française : La Terreur. Une partie de notre histoire française que l'auteur a su très bien mettre en scène par touche grâce à son personnage vampirique.

Pour le lecteur qui souhaite découvrir cet auteur, il n'est pas obligatoire de lire les 2 tomes précédents. "Le Dernier vampire" peut être lu indépendemment et être considéré comme une sorte de spin off. Bien sûr, il y a quelques références telles que la brève apparition des 2 personnages Carmilla et Mara, héroïnes de "Rouge Flamenco" et "la Déesse écarlate" mais cela ne gène pas la lecture.

Pour plus d'informations sur Jeanne Faivre d'Arcier, voir sa biographie.

 

Notre petit bonus :  On a le plaisir de vous annoncer un prochain concours pour vous faire gagner un exemplaire du dernier vampire dédicacé par l'auteur.

 

Interview Jeanne Faivre D'Arcier - Retranscription - partie 2

Vers la première partie

 

Arc : Quel a été l'élément qui vous a donné envie de reprendre la série puisque vous vous êtes arrêtée pendant quelques années ?

JFA : L’élément, je crois que c’est vraiment la découverte de la manière dont j’allais m’inscrire dans cette histoire. Et la reprendre par un autre côté de la lorgnette. On commence comme un roman noir et on bascule dans la littérature fantastique.

C’est aussi une conversation avec mon mari, qui est éditeur (qui ne l’est plus mais qu’il l’a été), qui m’a beaucoup protégée et managée dans ma vie littéraire. Souvent mes meilleures idées de livre, c’est lui qui me les donne. Il me les souffle. Il me dit un truc et clac, ça fait tilt ! Il m’a dit : « Fuis tes vampires, la confrontation des deux. » J’ai dit : « Ah oui, c’est intéressant. » Il m’avait dit pour Rouge Flamenco, Carmilla est la femme fatale. Ok. La déesse écarlate est venu tout seul parce que j’avais travaillé sur le personnage de Mara qui apparaît dans le premier livre. Je me suis dit : « On a effectivement les gitans qui emmènent Carmilla à Séville, qui font d’elle une danseuse de flamenco. » Les gitans sont originaires très lointainement de l’Inde donc l’Inde ! Là, effectivement, l’idée du Dernier vampire, c’est vraiment cette conversation avec mon mari qui m'a dit : « Tu mets en scène : un flic et un vampire .» Et, après, j’ai fait l’histoire.

Arc : De tous les personnages abordés : Carmilla, Mara, Donnadieu, Christine, quel a été votre préféré ? Le plus dur à écrire ?

JFA : Je pense que c'est Christine qui m’a donné le plus de fil à tordre. Parce qu’elle est à la fois très tourmentée, très froide et, en même temps, il fallait qu’elle soit sympathique. Le mixe des trois n’était pas forcément une évidence pour moi. J’ai eu du mal aussi avec Donnadieu parce qu’il est extrêmement antipathique. C’est un personnage totalement répugnant. Petit à petit, on le découvre sous un jour différent.

La difficulté du livre, ça a été la création de ces 2 personnages et leur confrontation. Je m’en suis sortie en tirant un lapin de mon chapeau. Parce que cette confrontation-là pouvait durer un bon moment mais cela n’allait pas tenir tout le long du livre ; il fallait donc que je trouve un élément qui puisse remettre du piment dans l’histoire et qui donne un second souffle au livre. Ce souffle, je l’ai trouvé avec Suzanne qui est le personnage de la femme médecin-anesthésiste. Je n’en dis pas plus.

Arc : Vous faites subir à vos héroïnes des épreuves d'une rare dureté (abandon, viol, etc.). Est-ce qu'un parcours initiatique aussi intense était nécessaire pour les amener là où elles sont aujourd'hui ? C'est un choix délibéré dès le départ ou est-ce devenu une évidence à mesure que vous écriviez sur ces personnages ?

JFA : Il y a des choses qui étaient délibérées. Capitaine Deroche par exemple, je voulais en faire une femme rebelle, lesbienne, en révolte contre sa hiérarchie, ayant eu un passé très douloureux donc qui explique un petit peu, effectivement, son parcours personnel. Idem pour Donnadieu, c'est quelqu'un que j'ai complètement travaillé à l'avance, je savais comment il allait évoluer, comment j'allais arriver à le rendre plus attachant qu'il ne l'était au départ. En revanche, il y a eu des surprises. La surprise, c'est Suzanne. Au début, pour moi, Suzanne ça n'était qu'une femme-objet. C'était le prétexte pour continuer l'histoire. C'était un prétexte pour faire souffrir Christine puisque le héros, Donnadieu, s'attache à la faire souffrir en la touchant devant les gens qui l'aiment. Puis à un moment je me suis dit : « Il y a une confrontation entre Donnadieu et Suzanne. Cette femme ne peut pas être qu'un otage. » Après, j'ai pensé au syndrome de Stockholm évidemment.

Arc : Avez-vous envie d'écrire d'autres histoires sur les vampires ?
Si oui, aura-t-on un tome dédié au personnage Johannès que l'on découvre dans le 1er tome ?

JFA : Je ne pense pas que je reviendrai sur Johannès. Je reviendrai peut-être à Donnadieu car c'est un personnage, qui pour moi, est très fort. Comme j'ai mis du temps à faire mon deuil de ce personnage, j'ai écrit un scénario avec lui pour un prochain livre. Après, je me suis dit, toujours avec mon ambivalence vis-à-vis des séries : « Donnadieu, j'ai déjà passé deux ans et demi dessus. Est-ce que j'ai envie de repasser autant de temps avec lui ? Est-ce que je vais être au niveau si j'écris un autre livre avec ce personnage ? Je n'en sais rien. » Fermeture de la parenthèse, j'ai mis ça dans un tiroir puis j'ai écrit tout à fait autre chose. Un roman noir pour enfant chez Syros. Là je suis sur un roman contemporain qui se passe à Pigalle qui n'a absolument rien à voir ni avec le roman noir ni avec la littérature fantastique . On est dans la littérature générale. Comme je l'ai dit tout à l'heure, en lisant les livres de Jean D'Aillon ou la série des Nicolas Le Floch, le flic de la fin de l'ancien régime , je me suis dit : « Ah, quand même, les séries, c'est pas si mal ! » J'ai donc ce projet avec Donnadieu qui verra le jour ou non. Je ne sais pas. Il y a des moments où je me dis que oui, je vais le faire. Si je le fais, je reprendrai mon intrigue parce que je ne la trouve pas au point pour l'instant. C'est un projet. Point d'interrogation.

Arc : Combien de temps vous a pris l'écriture de ce livre ?

JFA : Je mets beaucoup de temps pour écrire mes grands formats parce que je suis assez perfectionniste. Je travaille beaucoup le style et je passe beaucoup de temps à dérouler l'intrigue. Il a fallu deux ans et demi, mais c'est la moyenne de temps qu'il me faut pour écrire un livre de 250 à 400 pages.

Arc : Pour finir, un mot à dire à vos lecteurs ?

JFA : J'espère qu'ils vont apprécier le livre. J'espère que je vais avoir de bonnes retombées. Et j'espère qu'ils vont bien s'amuser avec mes personnages.

Merci à Jeanne Faivre d'Arcier de nous avoir accordé quelques instants.

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