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Lectures

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Le chien du forgeron de Camille Leboulanger

Editions J'ai Lu

Approchez, approchez ! Alors que tombe la nuit froide, laissez-moi vous divertir avec l’histoire de Cuchulainn, celui que l’on nomme le Chien du Forgeron ; celui qui s’est rendu dans l’Autre Monde plus de fois qu’on ne peut le compter sur les doigts d’une main, celui qui a repoussé à lui seul l’armée du Connacht et accompli trop d’exploits pour qu’on les dénombre tous.

Certains pensent sans doute déjà tout connaître du Chien, mais l’histoire que je m’apprête à vous narrer n’est pas celle que chantent les bardes. Elle n’est pas celle que l’on se raconte l’hiver au coin du feu. J’en vois parmi vous qui chuchotent, qui hésitent, qui pensent que je cherche à écorner l’image d’un grand homme. Pourtant, vous entendrez ce soir la véritable histoire du Chien. L’histoire derrière la légende. L’homme derrière le mythe.

Approchez, approchez ! Venez écouter le dernier récit d’un homme qui parle trop…

 

Avis de Poison :

Alors il faut savoir que j’ai grandi dans les années 90…donc quand j’entends, lis, ou pense ce titre, j’ai tout de suite une certaine chanson en tête (c’est cadeau https://www.youtube.com/watch?v=4L7R6wdA9Mg). Bref !

Nous avons ici un barde qui va nous conter la légende celtique du « Chien du Forgeron » : les conditions de sa naissance, sa vie, comment a-t-il gagné ce surnom, etc. Petit à petit, on découvre que le barde l’a (au moins un peu) connu, mais aussi qu’il a fréquenté les personnes qui ont pu lui rapporter des faits qui ne peuvent être remis en question.

On nous plonge dans un monde en paix, un monde où les guerriers ne tirent l’arme que pour se défendre. Pourtant, il y en a toujours pour être insatisfait. Les parents du Chien sont ainsi. Nous découvrons que c’est un enfant qui partait plutôt mal dans la vie, car sa famille avait peu d’intérêt pour lui. C’était plus un concept, en enjeu, un moyen, qu’un être vivant.

Il grandit en tyran et va se confronter à un monde qu’il n’est pas prêt à comprendre. Il va alors vivre des expériences qui vont façonner davantage encore sa personnalité et lui faire gagner son surnom : le Chien du Forgeron.

Cela nous permet de comprendre ensuite son cheminement. Comment un être tel que lui a pu laisser une trace dans l’histoire alors que tout le reste est oublié.

L’autrice a finement joué pour rendre son histoire crédible et réaliste. On comprend les émotions et les motivations de chacun, on comprend ce qui les pousse à agir ainsi qu’ils le font.

Au final, le roman est assez court, mais il est pourtant riche car nous suivons une vie entière d’un être « mythique ». Si nous ne pouvons, à la fin, dire quelle part est mystique et quelle part est réelle, le temps de notre lecture nous sommes entrée dans un univers et nous y avons cru.

Un roman très intéressant, qui nous change un peu de ce qu’on peut trouver dans les rayonnages. De plus, c’est un tome unique donc il ne traine pas en longueur et nous terminons la lecture satisfait.

Les grands amateurs de la mythologie celte risquent toutefois d’être déçus car la mythologie n’est finalement que secondaire. Nous voyons plutôt comme le comportement des hommes peut orienter et façonner la destinée d’un enfant.
Les dieux et les mythes sont plutôt éloignés du récit, malgré une allusion au début qui restera mystérieuse pour tout le roman, brouillant la frontière entre réalisme et fantastique.
Si vous cherchez un récit infusé de magie, passez votre chemin.

Sinon, c’est une lecture vraiment plaisante et différente que je vous recommande volontiers !

Plus d'infos : J'ai Lu

Lire un extrait : ICI

Un gars et son chien à la fin du monde de C.A. Fletcher

Editions J'ai Lu

Griz vit avec sa famille et ses chiens sur une île au large de l’Écosse. Ses premiers voisins sont à trois îles de là, et les suivants... si loin que ce ne sont sans doute plus des voisins. Car, une génération après la Castration, la Terre compte moins de dix mille habitants. Et pas beaucoup de chiens. Alors, quand on lui vole l’un des siens, le sang de Griz ne fait qu’un tour.
Ainsi débute son épopée au cœur des vestiges de notre civilisation, avec pour seuls compagnons son autre chien, son journal et la nostalgie d’un monde entraperçu au travers des livres trouvés sur son chemin.

 

Avis de Syb :

Griz vit sur une île avec ses parents, ses frères et sœurs et ses chiens. Le monde est tombé en ruine depuis la grande Castration : la pollution a stérilisé la plupart des être humains et la population a connu une chute terrible sur plusieurs décennies. Voilà maintenant qu’il se fait rare de croiser un visage inconnu, alors quand un certain Brand débarque sur leur île un matin, c’est la grande surprise. Il est fascinant, il leur raconte sa traversée des océans et ses visites des restes d’un monde qu’ils n’ont jamais connu. Il leur fait goûter des mets délicieux et leur met des rêves pleins la tête. Mais au réveil, Griz découvre sa famille malade d’un empoisonnement et Brand disparu : il vogue déjà vers l’horizon, la chienne fidèle de Griz à bord de son bateau. Ni une ni deux, Griz embarque avec son autre chien et part à la poursuite de Brand. S’ensuit une aventure au milieu des restes d’une société qui s’est auto détruite.
On suit ce personnage au gré de ses rencontres, certaines plus mauvaises que d’autres et des ses découvertes. On en apprend beaucoup sur notre propre mode de vie, ses défauts et ses atouts.
 
Ce livre m’a de nombreuses fois fait réfléchir aux choses qu’ont prend pour acquis mais qui nous manqueraient bêtement dans une situation comme celle de Griz. La musique, par exemple est l’un des éléments qui m’a le plus marquée et qui pourtant paraît évident. La nature reprend ses droits et les villes sont abandonnées. Les personnages naviguent alors parmi les maisons abandonnées comme dans un musée qui témoigne d’un passé oublié.
Il y a quelques rebondissements à la fin de l’histoire dont un que je n’ai pas vu venir du tout. J’ai trouvé fascinant la façon dont l’auteur est parvenu à nous cacher une information si importante sur le narrateur lui-même ! (Lisez-le et vous saurez).
De plus, j’ai beaucoup aimé la façon dont le narrateur s’adresse au lecteur indirectement. En utilisant la deuxième personne du singulier pour raconter son histoire, il nous parle de notre propre présent du point de vue de l’avenir. Le fait que ce soit écrit comme un journal de bord a beaucoup apporté à la chronologie des évènements et j’ai trouvé que ça apportait beaucoup d’avantages à l’histoire. Ce n’est qu’en arrivant au derniers mots de celle-ci qu’on comprend vraiment l’intégralité de ses enjeux et je pense que ça mérite un bel éloge.
 
Je n’ai pas tendance à me tourner vers des histoires post-apocalyptique et je les aime rarement mais je pense que celle-ci ne me lâchera pas de si tôt. J’ai beau avoir mis du temps à en venir à bout, et avoir senti des moments de lenteur, les personnages, bien que peu nombreux, resteront sûrement gravés dans ma mémoire. Les questions et réflexions que cette histoire soulève aussi d’ailleurs. Une belle et émouvante surprise.
 
Plus d'infos : J'ai Lu
Lire un extrait : ICI

Dark Protectors - Tome 10 "Ivar" de Rebecca Zanetti

Editions Milady

Chaque guerrier a son âme sœur.

Ivar a survécu aux pires affres de l’enfer, grâce à son sang de vampire, de démon et de Viking. Mais l’expérience l’a brisé. Il ne vit plus que pour une seule chose ; sauver le frère vampire qui a sacrifié sa liberté pour lui. Pour cela, Ivar doit faire appel à une scientifique de renom. Promise pensait avoir compris le fonctionnement de l’univers, mais la révélation de l’existence des vampires bouleverse tout. En montrant à Ivar comment voyager entre les mondes, elle n’imaginait pas que ce frisson de plaisir puisse devenir le centre de sa vie…
 
 
 
Avis de Christy :

J’avais beaucoup aimé les tomes précédents de la série “Dark Protectors” et j’attendais ce 10ème avec beaucoup d’impatience.

Nous découvrons ici l’histoire d’Ivar le Viking, un hybride vampire/démon, qui dans les tomes précédents a survécu littéralement à l’enfer.

Il en gardé de lourdes séquelles physiquement et surtout une forte volonté de sauver son frère, Quade, toujours prisonnier dans son monde-bulle et qui représente le dernier rempart contre le retour sur terre d’Ulric, le grand prêtre des Kurjans.

Sa rencontre avec Promise, une physicienne de génie, va bouleverser son quotidien.

Si j’avais plutôt bien aimé les tomes précédents de ce second cycle des Dark Protectors (qui a commencé au tome 7), je ressors de cette lecture assez déçue.

Pour moi, c’est un tome qui marque clairement un tournant dans l’intrigue. On sent que l’auteure, Rebecca Zanetti, souhaite faire bouger les choses.

J’ai eu l’impression que l’auteure se concentrait sur la résolution de son fil rouge, à savoir la possible libération d’Ulric de sa prison et des conséquences sur les personnages et notre monde.

Mais il y a ici moins de rebondissements et d’action que précédemment.

Nous avons certaines réponses à nos questions, tandis que d’autres seront résolues prochainement, ce qui maintient notre intérêt pour la série.

Nous faisons ici la connaissance du professeur Promise Williams. C’est un personnage extrêmement intelligent. Elle ne vit que pour son travail. D’ailleurs, elle le dit elle-même, son travail c’est sa passion.

Sa rencontre avec Ivar va bouleverser sa vie. Elle, qui est très rationnelle et qui ne pense qu’en termes d’équations, va découvrir que le monde est beaucoup plus complexe qu’elle ne le pensait. Elle prend connaissance de l’existence des vampires, des démons et surtout d’autres mondes ou univers parallèles. Promise va ainsi se mettre à travailler sur une possible solution sous forme d’équation pour tenter de sauver Quade de sa prison.

Ivar, depuis qu’il a été envoyé dans une autre dimension par Niall, le roi des Faes et où il a vécu une expérience traumatisante, ne pense plus qu’à Quade qui l’avait aidé à rentrer chez lui. Il veut l’aider.

Mais cette idée est une véritable obsession pour lui. Ivar va être prêt à tout.

La relation qui va naître entre Ivar et Promise ne m’a pas autant emballée que les tomes précédents. Je n’ai pas véritablement senti d’alchimie entre tous les deux. On ne sentait pas les sentiments qui pouvaient les lier. J’ai eu l’impression que notre

hybride se servait de Promise pour aider Quade, mais sans rien lui offrir en retour. Ivar ne la fait pas passer au premier plan, contrairement aux autres unions que nous avons lues précédemment. Cette mise à distance ne m’a donc pas particulièrement fait m’attacher à Promise, que j’ai également trouvée trop rationnelle et scientifique. Pour elle, tout se résout grâce à une équation. Il m'aura manqué beaucoup d'émotions entre Ivar et elle tout le long de leur relation.

Concernant les rebondissements, l’auteure les délaisse quelque peu. Il y a beaucoup d’explications mathématiques et scientifiques sur les voyages entre les dimensions et je dois avouer que j’étais souvent perdue dans les multiples explications de Promise. J’aurais aimé davantage d’action.

De plus, j’ai constaté que le roman avait de nombreuses erreurs concernant les prénoms des personnages. C’est dommage parce que ce type d’erreur nuit à la lecture.

J’ai aimé le fait que l’histoire de Hope progresse également. J’ai été surprise par la tournure des événements et j’ai hâte de voir ce que cela donnera par la suite!

En bref, la lecture de ce tome m’a quelque peu déçue. Je m’attendais à un récit beaucoup plus rythmé qu’il ne l’était, ainsi que beaucoup plus de passion entre les personnages principaux.

Néanmoins, j’attends avec impatience de pouvoir lire la suite des aventures des “Dark protectors”.

Plus d'infos : Milady

Mexican Gothic de Silvia Moreno-Garcia

Editions Bragelonne

Un manoir isolé. Un aristocrate dangereusement séduisant. Et une jeune mondaine poussée à dévoiler leurs atroces secrets.

Après avoir reçu un mystérieux appel à l’aide de sa cousine récemment mariée, Noemí Taboada se rend à High Place, un manoir isolé dans la campagne mexicaine. Elle ignore ce qu’elle va y trouver, ne connaissant ni la région ni le compagnon de sa cousine, un séduisant Anglais.

Avec ses robes chic et son rouge à lèvres, Noemí semble plus à sa place aux soirées mondaines de Mexico que dans une enquête de détective amateur. Elle n’a pourtant peur ni de l’époux de sa cousine, un homme à la fois troublant et hostile, ni du patriarche de la famille, fasciné par son invitée… ni du manoir lui-même, qui projette dans les rêves de Noemí des visions de meurtre et de sang.

Car High Place cache bien des secrets entre ses murs. Autrefois, la fortune colossale de la famille la préservait des regards indiscrets. Aujourd’hui, Noemí découvre peu à peu d’effrayantes histoires de violence et de folie.

Si elle ne s’en échappe pas très vite, elle risque fort de ne plus jamais pouvoir quitter cette demeure énigmatique…
 

 

Avis de Syb :

Mexique, à la fin du XXème siècle, Noemi mène une vie de rêve. Elle est au cœur de tous les commérages et les fêtes de la haute société de Mexico. Toujours un cocktail à la main, c’est un astre hypnotisant que tous les hommes rêvent d’avoir au bras. Tout va pour le mieux jusqu’à ce que son père la tire d’une soirée endiablée pour une affaire de la plus haute importance. Quelque peu inquiétée bien que frustrée de ne pas finir la nuit en bonne et due forme, Noemi apprend la nouvelle dans sa robe de cocktails. Une lettre de sa cousine, pour le moins affolante a entraîné un échange entre le père de Noémi et le nouvel époux de Catalina. Celle-ci semble avoir perdu la tête : elle prétend entendre les murs lui parler et est persuadée qu’on essaie de l’empoisonner. Noemi est donc envoyée au manoir de High Place dans la nouvelle famille de britishmen de sa cousine pour mener l’enquête. Elle se retrouve alors entraînée dans une affaire qui la dépasse pour le meilleure mais surtout pour le pire.
 
Il est rare que je lise des romans d’horreur et encore moins que je les aime comme j’ai aimé celui-ci ! Mexican gothic porte bien son nom, et pour cause, on nous place directement dans l’ambiance du glauque et de l’obscure dans un manoir isolé en montagne, entouré de brume et dans lequel aucun rai de lumière ne transperce les lourds rideaux. Agrémenté de personnages aussi étranges que leur environnement et de mystères qu’on ne pense pas si mysterieux, nous voilà avec le parfait roman d’Halloween.
Je l’ai lu à la période idéale. Les descriptions m’ont fait froid dans le dos à tel point qu’il m’était impossible de lire la nuit tombée. Certains diront que je suis effrayée facilement, certes, mais je pense que Mexican gothic vaut bien le détour.
J’avoue tout de même m’être légèrement ennuyée vers le milieu de l’histoire alors que celle-ci n’avait pas l’air d’avancer au même rythme que le début et la fin, ce que je trouve dommage. De même, lors de la découverte du secret familial, je m’attendais à ce que l’intrigue reprenne de sa vitesse mais ce ne fut pas vraiment le cas. Hormis ces petits bémols, j’ai vraiment apprécié ma lecture et j’ai hâte de me plonger dans un autre ouvrage de l’auteure.
 
Plus d'infos : Bragelonne

Le Paris des Merveilles – Les Enchantements d’Ambremer 1/2 de Pevel et Willem

Editions Drakoo

Bienvenue dans le Paris des Merveilles !

Nous sommes en 1909. Mage et gentleman, Louis Denizart Hippolyte Griffont se voit confier une enquête délicate : démasquer un tricheur usant de magie pour écumer un élégant cercle de jeu parisien. Parallèlement, il se trouve plongé au cœur d’une affaire d’état impliquant l’OutreMonde. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’une très séduisante fée renégate, espionne et cambrioleuse à ses heures, refait surface…

 

 

Avis d’Arcantane :

Si vous connaissez le Cycle d’Ambremer écrit par Pierre Pevel aux Editions Bragelonne et que vous avez aimés, sachez que les Editions Drakoo ont décidé de publier la série en BD et qu’elle sera adaptée (si tout va bien) en 2 BD par tome, soit normalement 6 BD au total.

Pas de panique si vous n’avez pas lu Ambremer, le Paris des Merveilles est une adaptation et permet de découvrir l’univers à travers les dessins.

Nous allons suivre le héros Louis Denizart Hippolyte Griffont, un mage qui résout des enquêtes à Paris de la Belle Epoque mais dont la magie est omniprésente dans son monde.

Lorsque j’ai reçu cette BD, je l’ai trouvé magnifique, la couverture reprend bien la Belle Epoque avec son architecture et ses touches de magies pour symboliser l’Outremonde. Le dessinateur Etienne Willem a su reproduire parfaitement le monde créé par Pierre Pevel (d’ailleurs les dialogues sont de Pierre). On switche entre le Paris et l’Outremonde où la fantaisie y est parfaitement intégrée dans les deux mondes. Dans ce premier tome, nous retrouvons bien sûr les personnages d’Ambremer qu’ils s’agissent de la jolie Baronne Isabel de Saint Gil, Giacomo Mero…

J’ai trouvé ce premier tome bien réussi. L’intrigue est facile à suivre et de nombreuses explications sont fournies tout au long de la BD pour le lecteur novice de la série, ce qui permet de s’y retrouver plus facilement.

C’est un bel ouvrage qui trouvera son public déjà chez les fans de Pierre Pevel et d’Etienne Willem mais aussi sur un tout nouveau public.

J’ai juste un petit point noir à signaler (en ce qui me concerne) :  la typologie de la police qui m’a un peu perturbé au début mais qui correspond à l’ambiance de la série. Passé ce détail, mes yeux se sont habitués et j’ai pu dévorer ce premier tome !

Au final le Paris des Merveilles est une belle adaptation de la Série Ambremer et j’espère qu’il y aura bien une suite !

Merci à Bragelonne et Drakoo pour cet envoi.

Plus d'infos : Drakoo

 

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