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Lectures

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Elle n’avait pas dix ans de Shelley Burr

Editions Hauteville

Qu’est-il vraiment arrivé à la petite Evelyn McCreery ?

Dix-neuf ans plus tôt, dans une petite communauté rurale du sud de l’Australie, la sœur jumelle de Mina McCreery, Evelyn, a disparu. Ni les médias ni même les plus fervents amateurs de faits divers n’ont réussi à résoudre cette affaire. Hantée par l’absence de sa sœur, Mina vit désormais seule dans la ferme familiale, brûlée par le soleil et balayée par les vents.

Un jour, Lane Holland, un détective privé, surgit dans la vie de Mina et lui propose d’enquêter pour découvrir enfin la vérité. D’abord méfiante, la jeune femme finit par accepter. Mais quelles sont les véritables motivations de Lane ? Convoite-t-il seulement la prime qui n’a jamais été versée ou bien ses raisons sont-elles plus sombres ?

 

Avis de Christy :

J’ai été immédiatement intriguée par le résumé de “Elle n’avait pas dix ans”, proposé par l’éditeur, où la disparition d’une fillette de dix ans à peine était au centre de l’histoire. Presque vingt ans plus tard, l’enquête est reprise par le détective Lane Holland.

Dans la petite ville de Nannine, dans la Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, tout le monde se souvient de la tragique disparition toujours non résolue d’Evelyn McCreery, 9 ans, de la chambre qu’elle partageait avec sa sœur jumelle.

L’enquête a laissé des traces chez tous les habitants et notamment chez Wilhelmina (surnommée Mina).

Depuis la disparition d’Evelyn, sans traces ni véritable suspect, Mina vit seule dans la ferme isolée de la famille, avec son père, et n’osant pas mettre un pied à l’extérieur de la propriété, faisant parfois trois heures de route pour se rendre à la bibliothèque, à l’épicerie ou voir son amie Alanna.

Elle a grandi sous les feux des projecteurs parce que cette affaire a été très médiatisée. Depuis, Mina vit en solitaire et recluse.

Nous suivons Lane Holland, détective privé, un homme qui connut quelques succès dans les disparitions de personnes et qui rencontre aujourd’hui quelques soucis d’argent. Il subvient aux besoins de sa petite sœur qui vient d’entrer à l’université. Le fait que leur père doit bientôt sortir de prison les inquiète particulièrement.

Holland s’intéresse donc à l’affaire de la disparition d’Evelyn dont la famille offre une belle récompense pour la résolution.

Evelyn a disparu un soir sans laisser de traces ni dans la maison, ni autour de la ferme où elle vivait. Si l’affaire avait fait grand bruit à l’époque, avec le déploiement de grands moyens de la police, aujourd’hui, l’affaire stagne. Rien de nouveau n’a émergé récemment.

Holland se plonge dans cette enquête, ce cold-case, et se met à interroger les habitants de Nannine, pour se familiariser avec les lieux et l’atmosphère de cette petite ville. Ses derniers ne vont pas lui faciliter la tâche en refusant de dévoiler la moindre information. Il en va de même pour Mina qui ne lui lâche aucun indice susceptible de savoir ce qu’il s’est passé ce fameux soir, vingt ans auparavant.

Evelyn était-elle morte? Qui en est responsable? Était-elle vivante, quelque part? Pourquoi personne ne sait ce qu’il s’est passé? Que cache Mina?

J’ai beaucoup aimé cette intrigue, même si je dois vous avouer que je m’attendais à un autre style de récit. J’ai l’habitude de lire des thrillers sans temps mort où l’enquête est menée tambour battant par les enquêteurs et où les rebondissements s’enchaînent rapidement.

Cela n’a pas été le cas ici. Comme Lane Holland, nous arrivons dans cette petite ville profondément marquée par la disparition d’Evelyn. Même 20 ans après les faits,

tout le monde se souvient de ce qu'il faisait quand il a appris cette nouvelle. Les habitants de la ville sont très soudés les uns aux autres et très méfiants vis-à-vis de tout intrus, notamment Holland qui vient bousculer les vies de tout le monde, à la recherche du moindre indice. L’enquête paraît très compliquée et pourtant, au fil du temps, des témoignages et des indices, elle avance malgré tout.

L'ambiance est très pesante et on le ressent tout le long du récit. La température étouffante semble peser sur les épaules de Nannine.

L’enquête avance doucement. Les révélations et rebondissements arrivent ponctuellement dans le roman, comme pour relancer notre attention. Nous nous posons de nombreuses questions pendant notre lecture.

Le fait que les personnages ne se dévoilent pas complètement dans le roman donne également une ambiance assez particulière. Nous ne sommes pas complètement rentrés dans leur tête et je dois avouer que j’ai eu du mal à m’attacher à Holland ou à Mina pendant ma lecture. On reste en surface de leur vie, de leurs problèmes ou de leurs émotions. Il y a une distance entre eux et nous.

Nous avons donc la terrible impression que nous ne savons rien d’eux, qu’ils laissent des indices quand bon leur semble, à l’instar d’Holland qui nous dévoile petit à petit son passé avec son père et la relation qu’ils entretiennent. Ce père aurait-il un lien avec la disparition d’Evelyn?

De même, nous ne savons pas grand-chose de Mina, de ses pensées, de ses sentiments à l’égard de l’enquête d’Holland. Que cache-t-elle de son passé? Est-elle responsable, malgré son jeune âge, de la disparition de sa sœur?

L’auteure nous laisse clairement sur notre faim pour certains points. Je dois avouer que j’aurai aimé davantage de réponses. Notamment en ce qui concerne la fin.

La plume de l’auteure, Shelley Burr, que je ne connaissais pas avant de me plonger dans “Elle n’avait pas dix ans” est fluide et agréable à lire. Elle nous plonge avec bonheur dans cette Australie, très peu connue, où les paysages sont magnifiques, bien loin des grandes villes où les habitants sont isolés de tout, où les secrets sont bien gardés. Les pages se tournent très vite parce que nous voulons avoir les réponses à nos questions. Le suspense est à son comble à de nombreuses reprises et on retient son souffle, notamment à la fin quand les choses se précisent. On se demande comment les choses vont se dérouler pour nos personnages.

En bref, “Elle n’avait pas dix ans” reste une bonne lecture où l’on se plonge dans l’affaire d’une disparition d’enfant. Malheureusement, le fait que les personnages ne se livrent pas entièrement à nous crée une distance et ne nous permet pas de nous plonger totalement dans le récit.

Plus d'infos : Hauteville

Aurore Callahan – Tome 2 "Autant en emportent les Ames" de Nyx Ambroise

Editions MxM Bookmark

Perdre son âme, c’est un peu comme se casser un ongle, ça fait mal sur le coup, mais ça s’oublie vite.

Dans la vie, il y a ceux qui ont une existence tout à fait banale et qui rêvent d’aventures, et ceux qui doivent se cacher d’un mari psychopathe appartenant à un clan aux croyances douteuses et échapper à une traque menée par des sorciers avides de pouvoir.

J’aurais beaucoup aimé faire partie de la première catégorie...

Mais quelle importance, de toute façon ! On ne choisit pas ce que l’on est, on ne peut que décider de ce que l’on veut devenir.
Exit mon ancienne apparence et le rôle de la serveuse sympa de l’Hypérion. Si on me cherche des noises, je ne sers plus de verres, mais des coups de lattes !

Enfin ça, c’est ce que j’aurais fait s’il n’y avait pas eu ce léger contretemps qui m’oblige à révéler ma véritable nature...

 

Avis d’Arcantane :

J’avais hâte de lire la suite car j’avais bien apprécié le premier tome mais je voulais lire cette suite dans un moment de calme et le savourais sans avoir d’autres livres à devoir lire et à enchainer car je savais qu’il fallait que je me replonge dans l’univers très complexe de l’auteure et que je prenne mon temps dans cette lecture.

Un glossaire est de nouveau disponible à la fin du livre et heureusement car j’avais oublié certains termes utilisés depuis ma lecture du 1er tome et surtout cela m’a permis de me remettre à jour dans les divers clans et de resituer les personnages que l’on a déjà rencontrés et que l’on va revoir.

Ce tome 2 s’enchaine directement à la fin de l’action du tome 1. Aurore a réussi à s’enfuir grâce à l’aide d’Armand et de Gabriel accompagné de quelques guerriers. Mais leur temps est compté et le groupe est fatigué de devoir fuir. Ils doivent rapidement trouver refuge en attendant de retrouver leurs forces et d’établir une stratégie. Sans son âme, Aurore atteint un stade critique et plus elle attend et plus elle risque d’en mourir.

Toutefois un évènement imprévu va bouleverser leur fuite et voilà Aurore encore au cœur de l’action et des choix s’imposent pour elle et elle devra faire des compromis, quitte à se perdre elle-même pour essayer de retrouver son âme…

Maintenant que je connais le style d’écriture de Nyx Ambroise, j’ai pris un réel plaisir avec cette suite. Je suis même épatée d’avoir ce genre d’intrigue aussi complexe. On pourrait penser que l’auteure s’y perd avec tous ces détails mais bien au contraire tout prend un sens même si cela peut paraître long pour le lecteur. J’ai une nette préférence pour ce tome que le précédent car on est vraiment dans l’action et non dans la découverte de l’univers et des personnages.

Cette suite nous réserve beaucoup de surprises plus ou moins bonnes pour notre héroïne. Sans avoir le choix et pour éviter que ses amis ne meurent, Aurore va devoir dévoiler l’un de ses secrets au grand jour ce qui va changer la donne et sa vie même si toujours une épée de Damoclès est toujours au-dessus de sa tête. Certains choix vont être cruciaux pour la suite et son évolution. Et des révélations nous allons en avoir.  Je ne m’attendais pas du tout à cette tournure d’évènements. Quand on pense que cela ne peut aller plus mal, on continue à s’enfoncer dans les ténèbres mais il y a toujours une sorte d’espoir.

Ce qui me rassure c’est que les personnages que l’on déteste, restent toujours aussi écœurants et cela ne s’arrangent pas par la suite.

J’ai bien aimé l’ambiguïté entre les 2 personnages masculins (principaux) : Armand et Gabriel. Chacun cache des secrets et on ne sait pas vers qui Aurore va se tourner finalement. Qui sera l’heureux élu ? Pourtant ce n’est jamais simple avec ce que l’auteure a en tête et elle nous le prouve (perso j’ai un faible pour Gabriel).

La fin se termine de nouveau sur un tel suspens ! Et je peux vous dire que j’ai envie de savoir ce qui va se passer pour Aurore. Va-t-elle enfin récupérer son âme et quelle conséquence pour elle et Macha ?

Pour Armand et Gabriel ? Pour le Clan d’Astoria et les autres clans ? Est-ce la fin ou le commencement ?

Vivement le tome 3 !

Plus d'infos : MxM Bookmark

La Chasseuse et l'Alchimiste d'Alisson Saft

Editions Bigbang

Le légendaire hala, créature mythique, a fait son apparition, et une grande chasse va s'organiser. Margaret en est sûre, si elle remporte cette chasse, sa mère Evelyn rentrera enfin à la maison. Mais même si elle n'a pas son pareil avec un fusil, Margaret doit trouver un alchimiste comme partenaire, c'est la règle.

Wes n'est pas alchimiste, du moins pas encore. Il a été congédié par tous ses maîtres, et Evelyn représentait sa dernière chance. Quand il arrive au manoir, Margaret accepte qu'il y reste, à une condition : qu'il l'accompagne à la Chasse.

Bien qu'ils forment une équipe improbable, Wes admire cette fille qui a survécu seule, dans cette maison branlante emplie de fantômes et de chagrin. Et quand bien même Wes sème le chaos dans sa vie bien ordonnée, Margaret comprend vite qu'il sait, lui aussi, ce que c'est que d'être un paria.

Alors que la Chasse approche, ils vont découvrir une magie noire susceptible de leur offrir la victoire... à condition de réussir à survivre jusque-là.

Avis de Poison :
TW : mort d’animal, blessure, violence psychologique, intolérance.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre à la lecture du résumé. Pourtant c’était intriguant. Je dirai que cette quatrième de couverture est à la fois très juste, et très éloigné de ce qu’il se passe dans le roman.
On est dans un monde fantastique où l’alchimie, mélange de magie et de chimie, existe et peut être apprise, manipulée. Mais on croisera également des voitures et on devine les commodités comme l’électricité et l’eau courante. On se retrouve dans un univers à la fois proche et éloigné du notre, mais qui sera finalement assez peu décrit. En effet, l’autrice va plutôt s’attacher à donner de la profondeur à ses deux personnages principaux et à étoffer un peu les personnages secondaires pour peupler cette histoire.

Margaret vit isolée à la campagne. Sa mère est une grande alchimiste et est à nouveau parti depuis plusieurs mois pour ses recherches. Sa fille reste seule dans la grande maison, attendant son retour sans rien espérer pour elle-même si ce n’est l’amour et l’affection de cette mère qui est devenu si étrangère et froide.
Wes vient d’une famille nombreuse. Son père est mort et sa mère doit élever seule ses six enfants. Il a décidé de devenir alchimiste pour entrer en politique et mettre à bas ce système injuste qui pousse des gens comme ses parents à s’épuiser au travail pour simplement survivre pendant qu’ils vivent le mépris de la société. Mais il a été rejeté par tout ses professeurs, La mère de Margaret est sa dernière chance de trouver un apprentissage.
Wes et Margaret sont opposés : lui est un rêveur, le sourire facile et le charme à l’avenant, elle est réservée, voir hostile. Pourtant, tout les deux ne veulent que le mieux pour leur famille et savent ce que c’est d’être isolée, seul et rejeté par les autres pour ce qu’on est. Lorsqu’ils s’inscrivent tout les deux pour la chasse, ils n’y croient pas vraiment, mais pour l’un comme pour l’autre, c’est la dernière chance. Essayer d’améliorer les choses, tenter le tout pour le tout. Pourtant, petit à petit, ils vont s’ouvrir l’un à l’autre et apprendre à dépasser leurs certitudes et leurs inquiétudes pour former une véritable équipe.

Dans ce roman, on retrouve très clairement une dénonciation de la haine de l’autre et de l’intolérance. Dans ce monde fantastique et étrangement proche du notre, on retrouve en filigrane l’antisémitisme et la haine des « noirs ». Sans autre raison que d’être nés ainsi, Margaret et Wes sont mal vu par les gens qui ont à cœur la « grandeur » de leur pays. Haine qui prend différents visages, de l’indifférence aux injures et au sabotage. Mais malgré tout, Wes et Margaret continuent et se battent pour réussir.
Le hala est un concept que j’ai eu du mal à appréhender. A la fois créature de chair et de sang (même s’il est argenté, mais aussi mystique avec des sortes de pouvoir répandant une sorte de pourriture. Démiurge, il est considéré comme la dernière des créatures que « la divinité » (quel que soit la religion qui l’évoque) a laissé sur Terre. La chasse est une tradition visant à l’éliminer pour supprimer le danger qu’il représente (car il saccage les champs, tue les bêtes et les hommes), pour certains c’est une question de foi, pour d’autre de prestige.
Au final on ne sait pas vraiment ce qu’il représente réellement ni s’il est réellement maléfique ou non. L’interprétation est laissée au lecteur, un peu à la manière de la suite de l’histoire de Wes et Margaret une fois la dernière page tournée.
 
Les personnages principaux sont bien fouillés et l’autrice nous permet vraiment de les appréhender avec leurs forces et leurs faiblesses. Des les apprécier, de compatir. Les personnages secondaires sont peu nombreux et ne servent qu’à mettre en lumière les personnages principaux malheureusement. Mais cela évite également l’écueil des clichés. On se restreint ici à un ennemi, une personne indifférente, un voisin sympathique et une personne du village qui semble sincèrement soucieuse du bien-être, en plus de la famille de Wes. Cette dernière est haute en couleurs mais ne se voit que sporadiquement même si on sent son importance.
La seule autre entité qui prend de la place c’est la famille de Margaret. Par son absence, l’autrice réussit à lui donner de l’importance. Le père qui est partit sans explications ni regard en arrière, le frère qui est mort soudainement et la mère, Evelyn, qui a changé. D’aimante elle est devenue froide, distante. Le deuil se ressent à de multiples reprises dans le roman, mais si la plupart des personnages ont réussi à reprendre leur vie et à aller de l’avant, Evelyn va à contre-courant. Et ce faisant, elle instaure une distance entre elle et les autres que même sa fille ne peut combler.
Elle apparait à la fin et c’est d’une violence inouïe.
 
J’ai bien aimé cette histoire qui brasse de nombreux thèmes et réussit à dénoncer l’intolérance de manière pas du tout subtile mais sans en faire le sujet de fond. C’est plutôt bien écrit, et si l’ensemble n’est pas plus approfondi, n’oublions pas que c’est un tome unique qui ne nécessite pas plus.
Côté objet, on est également sur un très bel ouvrage. Relié avec la couverture imprimée sur la reliure, des dorures et un jaspage turquoise du plus bel effet.
 
Oui, un livre que je recommande.

Plus d'infos : Bigbang

Le pont des tempêtes de Danielle L. Jensen

Editions Bragelonne

Entraînée aux arts de la guerre, de l’espionnage et de la séduction, Lara est l’arme secrète de son père, le roi de Maridrina. Deux certitudes guident ses pas : le roi Aren d’Ithicana est son ennemi juré, et c’est à elle qu’il revient de le mettre à genoux.

Dans ce monde ravagé par des tempêtes sauvages, le pont qui parcourt Ithicana est la seule voie commerciale, et Ithicana abuse de ce pouvoir pour s’enrichir aux dépens de ses voisins exsangues. Sous prétexte d’honorer un traité de paix, Lara doit épouser le roi Aren… et fracturer les défenses de ce pont imprenable.

Mais alors qu’elle apprend à connaître ce lieu dangereux et envoûtant – un éden luxuriant cerné par des mers tumultueuses –, ainsi que l’homme qui le gouverne, elle remet en question tout ce qu’elle pensait savoir.

 

Avis de Christy :

Ce roman, "Le pont des tempêtes", était l’une des sorties que j’attendais le plus en ce début d’année, d’autant plus que le résumé proposé par l’éditeur promettait une histoire des plus passionnantes, alliant romance et aventures.

Je peux déjà vous avouer que "Le pont des tempêtes" fut un coup de cœur pour moi en mars.

Lara a été élevée en compagnie de ses demi-soeurs, dans le désert dans le secret le plus absolu pour être, peut-être, l’épouse du nouveau roi du royaume d’Ithicana. Elle a appris à manier les armes, à résister à la torture et à être une parfaite espionne, pour mener à bien sa mission : s’introduire à Ithicana, percer ses secrets et notamment ceux de son pont.

Un pont qui relie les deux continents et les 11 royaumes sur les nombreuses îles, centre névralgique du commerce entre tous.

Sous prétexte d’honorer un traité de paix, Lara va épouser le roi Aren…

Je ne vais pas vous en dire plus sur ce roman que j’ai dévoré en quelques jours. Dès les premières pages, l’auteure, Danielle L. Jensen, que nous découvrons ici, nous capture d’un bout à l’autre de son récit.

Cela faisait un moment qu’un roman ne m’avait pas autant captivée. La plume fluide et addictive de l’auteure m’a tout de suite plu, tant par la qualité du récit que par la complexité de l’intrigue qui se déroule sous nos yeux. Cette lecture fut un coup de cœur!

À la manière de "Game of thrones", l’univers du "Pont des tempêtes" est un monde où la guerre n’est jamais bien loin. Les différents royaumes commercent entre eux, via le pont qui les relie, mais la position d’Ithicana, au sommet de ce point d’échange suscite de nombreuses jalousies et rivalités, notamment venant de Maridrina d’où est originaire Lara.

Son père, Silas, accuse Ithicana de les taxer trop fortement. Le peuple de Lara se meurt à travers la pauvreté et les maladies. La seule solution pour eux: découvrir les secrets du pont et mettre la main dessus.

Ce côté politique est très intéressant, complexe à découvrir page après page. Nous sentons que la tension augmente au fil des pages. Le conflit entre les deux nations ne fait que couver, mais pour combien de temps?

L’autre point fort du "Pont des tempêtes" est clairement la psychologie des personnages principaux. Alternativement, nous découvrons et faisons connaissance de Lara puis d’Aren.

La jeune femme, Lara, a été entraînée dès son plus jeune âge à être une arme parfaite entre les mains du roi de Maridrina. Lara est convaincue qu’Aren est le mal incarné et qu’elle seule peut mettre fin aux souffrances de son peuple. Lara est prête à tout pour réussir sa mission. Elle se connaît parfaitement, ainsi que ses forces et ses faiblesses et sait en jouer. Elle est sûre de mettre à genoux Aren, quel qu'en soit le prix. Elle est prête à user de toutes les armes mises à sa disposition.

C’est une femme forte qui évolue sous nos yeux. Pas question de se laisser marcher sur les pieds. Elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense.

Il en va de même pour les autres personnages féminins. Ici, elles sont au même niveau que leurs homologues masculins.

Aren vient juste d’être nommé roi. Il sait se battre et lui aussi est prêt à tout pour qu’Ithicana survive, loin des batailles qui ne font que coûter des vies. Si c’est un fier combattant, en compagnie de ses amis et de ses soldats, il rêve aussi de mettre fin à tous ces conflits.

C’est un idéaliste mais qui cherche une solution pour que tout le monde vive en paix. C’est pourquoi il a accepté de se marier avec Lara.

Il est lucide sur ce mariage et se méfie de la jeune femme. Après tout, elle est peut-être une espionne. Il va lui cacher de nombreux secrets.

La confiance ne va pas être au cœur de ce mariage. Les deux époux se doutent des intentions de l’autre.

Pourtant, au fil des pages, l’alchimie et la tension vont ne faire que grandir entre Lara et Aren. On se doute bien qu’ils vont finir par consommer leur mariage, mais sont-ils prêts à se faire confiance?

J’ai aimé la façon dont évolue leur relation au fil des pages. Ils apprennent à se connaître, tout en restant sur leur garde. Rien ne se fait dans la précipitation, ce qui rend les choses ainsi que leurs sentiments très crédibles.

Concernant l’intrigue, on se laisse prendre par les multiples rebondissements qui ponctuent régulièrement le récit. On retient son souffle à de nombreuses reprises. On a peur pour les personnages lorsqu’ils sont face à certaines situations à haut risque. Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer! Ce roman est prenant du début à la fin et c’est assez rare pour le souligner.

De plus, j’ai beaucoup aimé l’ambiance avec les navires, les guerres constantes, les fortes tempêtes, les décors idylliques… Le décor est planté dès les premières pages et nous aident à entrer dans le récit.

Les personnages secondaires sont également attachants. Chacun a sa personnalité et un rôle à jouer dans cette histoire.

En bref, "Le pont des tempêtes" est le premier tome d’une nouvelle série alliant suspense, romance et action dans un monde où le danger se cache partout.

Cette lecture fut un coup de cœur et j’ai vraiment hâte de découvrir le second tome dont la sortie est prévue à l’automne 2023!

Plus d'infos : Bragelonne

Titan - tome 1 "Confusion" de Jennifer L. Armentrout

Editions J'ai Lu

Après une guerre qui a déchiré le monde et lui a enlevé tous ceux qui comptaient à ses yeux, Seth a désormais accepté la vie insignifiante d'homme de main des dieux. Pourtant, les plans qu'Apollon a pour lui ne sont pas anodins : il le charge de retrouver une jeune fille, Josie, et de la mettre en sécurité au Covenant. Simple ? Seulement en apparence. Cette mission risque bien d'être la plus périlleuse que Seth ait jamais eu à accomplir, car depuis que les Titans se sont échappés du Tartare, le conflit menace d'éclater...

 

 

Avis d'Edelweiss : 

 « Titan » est un spin-off de la magnifique saga « Covenant » que je conseille de lire au préalable pour comprendre le contexte dans lequel se situe le personnage principal. 

Quatre ans après ma lecture du dernier tome, je replonge avec joie dans cet univers qui a été un véritable coup de cœur, comme toutes les séries fantastiques de Jennifer L. Armentrout. Elle a le don pour rendre ses histoires addictives et surprenantes. « Titan » en est une fois de plus la preuve.

Pour ceux et celles qui on lu les premiers tomes, Seth n’avait pas forcément le bon rôle, c’était un personnage arrogant et manipulateur que j’appréciais guère compte tenu des trahisons et son comportement envers Alex.

Cette fois, ce tome lui est dédié. On entre en immersion dans ses pensées qui se bousculent en tout sens. Bien que charmant et prétentieux le catégorisent parfaitement, on le voit sous un nouveau jour, avec le poids de la culpabilité qui se referme en lui comme une main sur le cœur. Il ne vit dorénavant que pour servir les Dieux de l’Olympe, las et résigné à obéir à chaque caprice, tel est le marché passé pour permettre à Aiden et Alex de vivre la vie qu’ils méritaient enfin.

La dernière mission d’Appolon pour Seth est simple mais pas quelconque. Retrouver une jeune femme et la ramener au Covenant en toute sécurité.

Joséphine dites « Josie » est une humaine de 20 ans, étudiante en psychologie, tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Elle laisse prétendre une timidité et une grande gentillesse à première vue mais se révèle être une personne déterminée à comprendre ce monde étrange qui l’entoure et que chaque obstacle la mènera vers un dessein fondamental auquel elle doit à tout prix se préparer. Sa persévérance va subjuguer Seth, une manifestation nouvelle qui s’empare de lui. Un lien qu’il ne pensait jamais connaître. Mais ramener une humaine dans leur monde n’est pas du goût de tous. Les élèves du Covenant la voit d’un mauvais œil.

Seth doit donc protéger Josie au péril de sa vie, telle est la demande d’Appolon car malgré les apparences, Josie est la clef qui déterminera l’avenir du monde.

Nous rencontrons lors de cette mission un Seth bien différent que précédemment dans « Covenant ». Il souhaite faire table rase du passé et se définir autrement que l’Appolyon, cet arme ultime et meurtrière. La présence de Josie dans sa vie, aussi peu de temps soit-elle, va chambouler sa perception de lui-même et voir l’avenir sous un autre angle. Mais son passé le rattrape toujours… et il est vrai qu’en lisant plusieurs passages on retrouve des similitudes, un goût de déjà vu dans le déroulement de cette aventure. D’ailleurs, même Seth a l’impression que l’histoire se répète. Pour autant, ce n’est pas désagréable. Seth comprend enfin ce qu’a pu ressentir Aiden pour Alex, un amour interdit, étouffé et susceptible de ne jamais évolué, ni disparaître. Et cela n’a en rien dérangé ma lecture. L’autrice fait en sorte de laisser une seconde chance à Seth, de faire mieux que la fois précédente et décider par lui-même des bons choix à faire pour que la destinée de Josie s’accomplisse.

Une chose est sûr, l’autrice a mis la barre haute pour offrir à Seth une quête des plus honorables, bourrée d’actions et associée à une joyeuse entraide au Covenant qui nous met le sourire aux lèvres vu que nous retrouvons d’anciens personnages.

Vous y trouverez une petite parenthèse sexy et drôle qui peut plaire ou non au lecteur (trop sérieux). J’ai apprécié trouver un peu d’érotisme sans pour autant avoir des scènes longues au fil de la relation que Seth essai par dessus tout, se contenir. C’est doux et passionné, juste la bonne dose.

Une réussite, vivement la suite!

Citation :

«Elle avait été formée pour être le meilleur des boucliers, elle était parfaitement en mesure de lui offrir la protection de son père lui avait toujours refusée... ».

Plus d'infos : J'ai Lu

Lire un extrait : ICI

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