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Etoile de Brume de Lily R. Davis

Editions MxM Bookmark

« C'est comme si on m'avait fait un don. Un don qui m'a été arraché, me laissant bancale dans un monde qui ne veut pas de moi. » Elle s'appelle Brume, un prénom étrange que sa grand-mère lui a donné. Brume... comme la couleur de ses yeux et de toutes ces pensées dans lesquelles elle se perd. Elle s'appelle Brume, cette jeune femme particulière, cette jeune femme malade. Elle avance sur le campus de Berkeley en rêvant d'être comme tout le monde. Il lui arrive parfois de le croire durant quelques heures. Jusqu'à ce que l'alarme de son téléphone se déclenche, lui rappelant son traitement à prendre. Elle s'appelle Brume... Indécise et insoumise Brume... Elle partage son temps entre ses cours de philosophie, ses toiles inachevées, sa grand-mère et son cousin Finn, gardiens de ses secrets, et ses amis qui la comprennent sans vraiment la connaître. Un jour, elle rencontre Jensen et avec lui l'espoir d'un bonheur qu'elle a longtemps cru lui être interdit. De ses faiblesses, il construira ses forces. De ses peurs, il tissera ses certitudes. De ses errances, il créera son refuge. De ses cris, il inventera ses silences. Avec lui, elle n'aura plus jamais ni à se taire ni à se cacher. « Après les chemins de l'ombre, j'ai connu la lumière... »

 

Avis d'Edelweiss :

Coup de cœur magistral pour ce magnifique roman.

Comme à chaque fois Lily R. Davis, connue pour ses romans M/M sous le nom de Lily Haime est une auteure que j’affectionne particulièrement. Elle est la seule à m’avoir fait ressentir autant d’émotions et de confusion dans ses romans M/M et c’est d’ailleurs pour cela que je souhaitais découvrir sa première romance New Adult de la collection Infinity : « Etoile de Bume ».

Comme toujours, Lily R. Davis, parle d’un sujet sensible et véritable. Ici, il est question de maladie, de Bipolarité. Je connaissais de nom que cette maladie mais pas ses symptômes exacts sauf la dépression. C’est une maladie complexe que l’auteure a souhaité peindre dans une romance parfaitement soutenue de A à Z. Une romance à la fois belle et déchirante, bercée d’illusions et de bonheur où la maladie de Brume prend toute son ampleur mais également toute la passion, la souffrance et les appréhensions de la jeune femme.

Comme le précise le résumé, Brume est indécise. Impossible pour elle de faire un choix, de privilégier ceci plutôt que cela, de se soumettre à un plan précis. Brume fait parti de ces personnes qui suivent leur instinct où il les mène, explorent d’autres étendus, écoute son cœur et ressentent de multitudes émotions en même temps quitte à se parler soi-même pour s’imposer les diverses décisions et constats qui résultent de ses pensées. Brume est bipolaire et la bipolarité fait peur. Voilà un trait que souhaitait apporter Lily R Davis dans son roman. La peur de la maladie, la peur de la transmission, la peur de l’inconnu alors que parfois essayer de comprendre résulte de la simplicité et de l’ordinaire même si rien n’est simple et ordinaire en pleine crise.

Brume est bien entourée, par Finn d’abord, son cousin, son pilier, puis sa grand-mère Alinéa qui lui offre un refuge durant ses errances, ses réflexions, sans avoir un juge devant la porte. Des amis à l’université qui ne la connaissent pas réellement mais dont certains prouvent avec le temps qu’une amitié peut se créer au-delà du regard des autres, au-delà de certaines choses qu’on ne nomme pas. Et enfin sa rencontre inattendue avec Jensen, le talentueux assistant en psychologie. Cet étudiant va faire voler en éclats toutes les barrières que Brume a su s’imposer. Homme patient, primitif, torturé, il va créer un nouveau monde autour de lui et embarquer Brume dans sa valise.

Cette histoire, quand on la lit, on la ressent, on la vit à chaque ligne, aux citations magnifiques sur la vie, l’amour et aussi la dureté des commérages quand on ne rentre pas dans la case « normalité ». J’ai vraiment eu l’impression de lire une histoire vraie, et je sais que Lily R. Davis à fait beaucoup de recherches sur le sujet. Je vous encourage à lire tout le livre, avant-propos et remerciements également car une fois de plus on en apprend sur le sujet et sur l’auteure…

C’est une lecture qui peut déconcerter, faire rêver, qui montre qu’en se donnant les moyens parfois on peut y arriver, parfois on tombe et souvent on se relève. Le soutien, l’abandon, la ténacité des personnages comme l’amertume et la honte de certains nous montre à quel point ce livre est abouti. Je suis émue par ce message d’espoir que nous livre ce livre car en le refermant, d’un vous aurez un véritable point de vue sur cette maladie complexe qui touche beaucoup de personne et qui n’est en aucun cas une fatalité au bonheur, et de deux, vous aurez envie de sauter sur tous les livres de cette auteure fabuleuse.

Merci aux éditions MxM Bookmark pour cette lecture passionnante.

Citation :

« Aimer, c’était donner, c’était s’offrir, c’était accepter d’avoir mal, d’être attaché, d’imaginer des jours heureux, des jours à deus. C’était être là pour l’autre la nuit, le jour, tout le temps ; avoir avec un autre regard, ressentir avec un second cœur. C’était prendre le risque de tout perdre un jour et d’être de nouveau seul. »

« Il y avais toujours un point de départ. L’instant exact où la pente s’était amorcée. Je ne me sentais pas encore glisser. Bien sûr que non. Je pouvais, à la rigueur, voir que je penchais un peu. Un peu trop. »

« Les visages ne savaient pas mentir. Ils disaient. Confiaient tout. Ils n’étaient des imposteurs que pour ceux qui ne prenaient pas le temps de les regarder. »

 

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