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Celles qui restent de Samuelle Barbier

Editions Hugo Roman Poche

Celles qui restent est une histoire de soeurs. De femmes. De liens si puissants que les rompre bouleverse tout.

Clara est l'aînée, la sage, l'exemple à suivre. Celle qui fait tout comme il se doit, quitte à grincer des dents en se forçant à sourire.

Constance est la cadette. Si discrète, qu'on en oublie qu'elle existe... jusqu'à ce qu'elle décide de cesser d'exister en se jetant du haut d'un pont.

Lucy est la benjamine. Celle qui rit trop fort, parle trop fort, vit trop fort. Parce qu'elle a peur qu'on l'oublie.

Mais il y a aussi Marielle, qui elle, n'a ni sœur, ni frère, ni enfant, tout juste un vieux chien obèse. Celle qui a consacré sa vie aux autres pensait arriver au bout de son chemin dans l'indifférence,jusqu'à ce qu'un ange vêtu d'un manteau rouge se jette d'un pont, juste devant elle, et remette tout en question.

 

Avis de Christy :

J’avais entendu parler de ce roman lors de sa parution en grand format il y quelques mois, mais je n’avais pas eu le temps de découvrir ce texte. C’est désormais chose faite avec l'édition de la version poche.

Nous faisons la connaissance des trois jeunes femmes Moray. Il y a Clara, l’aînée, avec une apparence assez classique. Elle aime l’ordre et tout gérer.

Lucy est tout son opposé. C’est la plus jeune du trio et la moins sérieuse.

Leur quotidien est bouleversé lorsqu’elles perdent Constance, leur autre sœur, celle du milieu. Cette dernière a mis fin à sa vie, en se suicidant en se jetant d’un pont.

C’est le choc pour Clara et Lucy. Elles doivent maintenant apprendre à vivre sans le troisième membre de la famille.

Il est aussi question de Marielle, 76 ans, qui a été témoin du drame. Depuis le décès de son mari, elle se retrouve toute seule avec Sheila, son chien obèse.

Comment ces trois femmes vont-elles arriver à avancer dans leurs vies après un tel drame?

D’une plume fluide et addictive, l’auteure, Samuelle Barbier, que je découvrais ici, nous fait ressentir un large panel d’émotions.

Si les premières pages sont très dramatiques, Samuelle Barbier distille petit à petit une pointe d’espoir pour ses personnages.

On s’attache à Clara et Lucy dès la première page car nous découvrons chapitre après chapitre leurs points de vue face à la situation et aux émotions qu'elles doivent désormais surmonter.

Face au décès de sa sœur, Clara est complètement déboussolée. Elle a perdu une part d’elle. Ce deuil remet beaucoup de choses en perspective: son histoire avec David, son compagnon depuis de nombreuses années ou son lien avec sa sœur Lucy. Pour éviter de perdre totalement pied, Clara va se mettre à tout gérer, pour garder la main sur ce qu’elle peut encore maîtriser.

Lucy est un personnage un peu excentrique. De part son caractère, elle ne s’entend pas très bien avec son aînée. Les différences entre elles sont nombreuses. Elles n’ont pas la même vision des choses. La situation va toutefois finir par les rapprocher.

À travers leur deuil nous faisons connaissance avec Constance, une jeune femme assez discrète qui décide de se suicider, au grand dam de ses soeurs. Ses raisons nous seront expliquées et nous comprenons alors pourquoi Constance a pris cette décision.

Nous sommes touchés par le destin de ses femmes. Il m’a été impossible de rester impassible face à tant de douleur. Car ses femmes souffrent beaucoup, elles ne comprennent pas pourquoi Constance a fait ce choix. Elles vont ensuite tenter de se reconstruire, d’avancer dans leur vie à deux.

J’ai beaucoup aimé “Celles qui restent”, que j’ai dévoré en quelques heures et qui nous conte avec sincérité et émotions via les sept étapes du deuil de Clara et Lucy. Le récit met en avant les personnes qui restent, qui subissent un choc et qui doivent faire face à la perte d’un être cher. Les personnages évoluent au fur et à mesure du temps. Ils vont devoir se reconstruire.

Il n’est pas ici question de juger la décision que Constance a prise. Je trouve très intéressant ce point de vue.

J’ai apprécié le fait que nous ayons aussi le point de vue de Marielle, cette vieille dame qui voit sa vie bouleversée. Depuis qu’elle a été témoin du drame, elle va se remettre en question, même à son âge. Elle va se lancer dans de nouvelles activités, ce qu’elle n’avait jamais osé auparavant.

“Celles qui restent” est une histoire bouleversante qui m’a beaucoup émue et qui met en avant des femmes touchées par un drame et leur processus de guérison. La plume de l’auteure est remplie de sensibilité, est touchante et sonne juste.

Une très belle découverte que je vous conseille grandement.

Plus d'infos : Hugo Roman

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