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La cité des songes - Tome 1 "une couronne de roses et de givre" de Georgia Caldera

Editions J’ai Lu

Dans un monde à la surface fracturée, où les populations vivent recluses dans d'immenses tours-royaumes, un danger de plus en plus grand pèse sur l'humanité sous la forme d'une titanesque créature. Quatre élus seraient capables, selon d'antiques légendes, de chevaucher des Dragons-Tempête et de trouver la Cité des Songes, ultime refuge permettant d'échapper aux créatures des Abymes . Mais qui sont-ils ? Auréa, Chasseresse de la Tour du Printemps, et Rozarian, fils du roi de la Tour de Givre, sauront-ils s'allier malgré ce qui les oppose et déjouer les pièges de la cour, s'affranchir des luttes de pouvoir et fédérer les derniers royaumes survivants afin de combattre ensemble le Dévoreur ?

 

Avis d'Edelweiss :

Je lis tous les livres de Georgia Caldera. 

J’aime vraiment son style d’écriture qui change de beaucoup de romans, une plume à la troisième personne et un point de vue pour chaque personnage important.

Pour ceux qui n’y sont pas habitués, pas de panique, on s’y fait très facilement à la lecture et puis, ses histoires sont toutes aussi différentes les unes des autres. Que ce soit une romance ou une dystopie, Georgia Caldera sait contourner la monotonie d’une intrigue en nous embarquant dans son univers riche et prometteur de belles aventures.

J’ai malheureusement commencé ce livre dans une période de grande fatigue, de ce fait, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire dans les premiers chapitres. Pourtant, tout y est pour poser les décors et les lieux de l’histoire mais quand on lit pour lire ce n’est pas rendre service ni pour soi ni pour l’auteure. Après plusieurs jours sans lecture, j’ai enfin pu reprendre l’esprit plus serein et reposé et j’ai finalement dévoré son roman vitesse grand V.

« La cité des songes » est un très bon premier tome. Il est d’une certaine manière coupée en trois parties. La première est le descriptif du monde dans lequel vit Aurea, chasseresse du Reinaume de la Tour du Printemps. Nous découvrons l’univers fantastique des Reinaumes constitués de grandes tours, gouvernés principalement par des femmes. Ce nouveau monde a été construit il y a des milliers d’années pour survivre à la terreur menaçante : Le dévoreur de monde. Mais à cette fin, la division des peuples a été nécessaire et la quête de pouvoir fait rage dans certains Reinaumes. 

La deuxième partie est le devoir d’Aurea auprès de sa Reine. Une nécessité qui ne lui est pas permise de refuser pour le bien être de sa Tour mais qui changera à jamais sa destinée. Envoyée au fin fond de la Tour de Givre, peuple de glace, pour y être marié au prince héritier en échange d’une protection par leur armée, la froideur est aussi l’équivalence de la moralité des hommes. Aurea n’a d’autre choix que de s’adapter à cette vie de princesse dont le peuple mené à la baguette par le seul Roi encore en tête d’une Tour est misogyne et oppressant envers sa cour et ses sujets. Pleine d’entrain et soif de liberté, Aurea se sent prisonnière dans les griffes d’un prince qui n’a que faire d’elle et ses lamentations.

Vient ensuite la troisième partie de ce roman au cœur de l’histoire avec les complots et les batailles. Une guerre macabre s’étend contre les tours les plus fragiles et se propage vers la Tour du Printemps. Aurea isolée par sa nouvelle fonction de princesse de Givre prend son courage à deux mains et tente de venir en aide à ses semblables et son peuple pour éviter leurs exécutions. L’aide de Rozarian, dorénavant son époux, avec qui elle tente un rapprochement lui est précieuse et essentiel pour faire évoluer les mentalités mais surtout combattre Rin la commandante des armées de la Tour des Damnés et ses créatures féroces tels des dragons mais aussi tout individu présentant difformité ou maladie abandonné devant leur porte à leur sort dans la peur de ne pas survivre à ce maudit destin. Rin qui recueille « les parias » des Tours alentours mène cette guerre qui enfin lui permettrait la reconnaissance et la crainte de ce Reinaume oublié.

J’ai beaucoup aimé la personnalité d’Aurea, son désire de justice et de vivre comme il lui plaît. Elle est compatissante, à l’écoute et préoccupée par ce qui l’entoure. Rozarian est attachant bien que pourtant médisant à première vue. Son handicap physique ne fait qu’ajouter une touche supplémentaire de compréhension à son comportement. On reconnaît en lui un souverain qui veut du changement et n’ose rien faire par peur d’être catalogué une fois de plus comme l’infirme du Reinaume donc inapte à sa position de prince héritier.

« La cité des songes » parle d’esclavage, de féminisme, d’oppression et de manipulation. Ce songe dont parle le titre est la recherche d’un monde parfait que seuls quelques personnages peuvent trouver le chemin dans leurs rêves.

Comme toujours avec Georgia Caldera c’est une réussite!

Merci les Editions J’ai lu.

 

Citation :

«Elle avait été formée pour être le meilleur des boucliers, elle était parfaitement en mesure de lui offrir la protection de son père lui avait toujours refusée... ».

 

Plus d'infos : J'ai Lu

Lire une extrait : ICI

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