Aller au contenu principal

S.T.A.G.S "Partie de Chasse" de M.A. Bennett

Editions Bayard

Meurtrière. Mais sans avoir l’intention de tuer.
J’ai donc des circonstances atténuantes.
Et avant que vous ne perdiez toute compassion, je n’ai pas donné la mort de mes propres mains. Nous étions en groupe. Comme dans une chasse à courre.
D’abord, je dois vous parler de mon lycée. Tout part de là. STAGS est la plus vieille école d’Angleterre. La partie la plus ancienne date de 683…
Et puis, bien sûr, il y a Henry de Warlencourt.
Vous avez peut-être entendu parler de lui sur le Net ? Ou alors vous avez vu sa photo aux infos ? Personne n’aurait pu imaginer quel monstre il était.
Moi non plus.
Jusqu’à ce que je reçoive l’Invitation…

 

Avis de Syb :

Saint Aidan the Great School est une école. Mais pas n’importe quelle école. C’est un lycée prestigieux où sont envoyés les enfants de personnes influentes, de personnalités à la tête de pays et de bourgeois fortunés.
Greer McDonald, elle, n’a rien à voir avec ces enfants là. Elle a reçu une bourse d’études pour entrer dans ce lycée, et son père, cameraman de documentaires animaliers, n’est en aucune mesure comparable à ces gens là.
Tout le lycée, c’est à dire même les profs, est dirigé par un groupe de « populaires » qu’ils vénèrent par dessus tout. Ils se font appeler les « médiévaux ». Ils ont la liberté de tout faire et personne ne peut les contredire. Malgré l’uniforme ridicule de l’établissement, ils rayonnent au milieu de la cour à côté du vieux puit.
Seulement, vous l’aurez deviné, ces médiévaux sont aussi malveillants qu’ils en ont l’air. S’ils décident que toute forme de technologie est considérée comme « sauvage », personne n’osera se balader un téléphone à la main. S’ils décident que seuls les médiévaux ont la permission de porter des collants rayés, tous les autres élèves respecteront leur décision et ne tenteront jamais de les contrarier. Pourquoi ? Parce que pas une seule âme vivante de Saint Aidan the Great School n’a jamais rêvé de faire partie des médiévaux. C’est un cercle fermé qui n’accepte que rarement de nouveaux membres.Rarement…
 
Greer est rejetée des autres élèves du lycée. Les médiévaux l’ont en plein dans le viseur. Harcèlement, ricanement, moqueries, tout est bon pour l’isoler. Et bien sûr, personne n’irait à l’encontre de la volonté des médiévaux pour adresser la parole à Greer. Mais un matin, à son grand étonnement et à celui de sa camarde de chambre, elle reçoit une invitation de la part d’Henry de Warlencourt, le chef des médiévaux. Sa colocataire, lui parlant pour la première fois, lui apprend qu’elle a été invitée à un week-end de chasse, tir et pêche, durant lequel elle aura la possibilité de faire ses preuves pour entrer dans le cercle des médiévaux.
C’est une tradition qui est perpétuée par les membres du groupe chaque année durant un week-end. Greer ne comprend plus. Elle a été rejetée durant tout le premier trimestre, pourquoi Henry voudrait-il d’elle dans le groupe des médiévaux ?
Cependant, après mûre reflexion, elle accepte et se rend dans l’immense propriété de la famille de Warlencourt. Elle y retrouve deux de ses camarades : Chanel et Shafeen qui, eux non plus, ne font pas partie du monde des médiévaux.
Chanel, Shafeen et Greer ne sont pas au bout de leurs surprises car durant leur séjour, chasse, tir et pêche les transformeront en quelque chose qu’ils ne voulaient pas être : des meurtriers. L’un des médiévaux ne sortira pas vivant de ce week-end.
 
Ce thriller a pris un tournant que personne n’aurait pu deviner. J’avais beau réfléchir à tous les stratagèmes possibles, cette fin me laisse toujours sans voix. Une ambiance et des personnages froids nous font glacer le sang et l’écriture fluide mélangée à une intrigue prenante nous fais dévorer ce livre avant d’avoir pu dire « chasse ».
L’humour du personnage principal et son esprit vif étonnera le lecteur jusqu’au dernier chapitre. Rien qu’à y repenser, j’en ai encore des frissons ! Un sentiment d’inquiétude nous fait tourner les pages encore et encore grâce au personnage d’Henry qui est décrit comme étant un psychopathe. Jusqu’au dernier moment, on s’attendrait presque à ce que tout ça ne soit que des rumeurs mais ce côté manipulateur nous fait tomber dans son piège en même temps que les différents personnages. D’ailleurs le trio que forment Greer, Chanel et Shafeen n’a fait que rajouter un réconfort au lecteur alors que le personnage principal avait l’air seule, piégée dans la propriété d’Henry et sans aide alentour.
 
J’ai beaucoup aimé ce livre et je le recommande. J’ai très peu de remarques à lui faire cependant je pense que le côté psychopathe d’Henry aurait pu être encore plus approfondi. Malgré les éloges que je viens de lui faire, je trouve quand même que les autres médiévaux avaient l’air bien plus sanguinaires que lui. Son comportement serin et accueillant faisait tâche et le retournement de sa personnalité était un peu tombé comme un cheveux sur la soupe. Il lui manquait un petit quelque chose. Sinon c’était une excellente lecture ! A lire un week-end d’automne, seul(e), dans une cabane perdue dans les bois !
 
Plus d'infos : Bayard

Poster un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
  • Les adresses de pages web et de messagerie électronique sont transformées en liens automatiquement.
  • Tags HTML autorisés : <a> <em> <strong> <cite> <code> <ul> <ol> <li> <dl> <dt> <dd>

Plus d'informations sur les options de formatage