Anita Blake Asylum

Editions J'ai Lu

Rosie Graham a un problème. Plusieurs, en fait. Elle vient de quitter un emploi bien rémunéré pour se consacrer à l'écriture de romans d'amour. Elle n'en a pas parlé à sa famille et souffre d'un terrible syndrome de la page blanche. Puis le plafond de son appartement new-yorkais s'écroule littéralement sur elle. Heureusement, elle dispose du double des clés de chez sa meilleure amie Catalina, partie en lune de miel. Mais Rosie ne sait pas que Lina a déjà prêté son appartement à son cousin Lucas. Les voici forcés de cohabiter. Et l'adorable Lucas semble vouloir venir à son secours tel un chevalier espagnol en armure étincelante pour l'aider à retrouver l'inspiration. Sauf qu'il se promène avec une serviette autour des hanches, a un sourire distrayant et un accent irrésistible. Oh, et il cuisine...

Avis de Poison

Ce roman n'est pas exactement une suite à "The Spanish Love Deception". Chronologiquement, les événements se déroulent après, et on a un aperçu du couple précédent, mais on se concentre sur deux personnes différentes, et les éléments de l'autre romans ont, finalement, peu d'effet ici. Pas besoin de l'avoir lu pour suivre et comprendre ce qu'il se passe ici. L'autrice va réutiliser quelques éléments ici et là, mais restera suffisament générale ou expliquera succinctement, permettant à tous les lecteurs de suivre, sans forcement les obliger à avoir lu l'autre roman pour saisir tous les enjeux. 

Ici nous suivons donc une jeune femme, Rosie, qui a quitté un job stable et relativement bien payé pour se lancer dans l'écriture à plein temps. De l'autre nous avons Lucas, le cousin de sa meilleure amie. Elle quitte son appartement suite à un dégats des eaux et va chez sa meilleure amie. Il débarque à New York pour faire un point sur sa vie, et emprunte l'apparement de sa cousine. 

Situation improbable, mais les deux vont devenir colocataires. Ils se tournent autour, s'ouvre peu à peu l'un à l'autre ce qui permet au lecteur de les découvrir un peu, d'apprendre à les connaitre et surtout de comprendre leur "fragilité" qui les pousse à s'isoler et à changer de vie, sort of. Pour aider Rosie, Lucas lui propose de vivre quelques rendez vous, afin de débloquer son syndrome de la page blanche. De son côté, elle se révèle être une personne auprès de qui Lucas peut se détendre sans avoir à s'expliquer. 

La ficelle est vue et revue. Les différents événements sont prévisibles et rien ne surprend vraiment le lecteur. Ni les révélations, ni les différents retournements de situations. On est plus sur un roman un peu "cocoon" qui veut nous offrir une tranche de petite romance toute douce, que sur une histoire qui va nous promettre des montagnes russes émotionnelles et nous scotcher à notre livre. 

J'ai lu ici et là, que l'ensemble était "trop lent". Je comprends. En effet, il n'y a pas vraiment d'action à proprement parler. On suit la vie quotidienne des deux personnages et si elle sort un peu de leur ordinaire, elle n'en reste pas moins assez banale. L'autrice se concentre davantage sur ses deux personnages principaux plutôt que sur leur histoire ou ce qui les entoure. Cela rend, en effet, l'ensemble assez tranquille, assez doux, assez lent. 

On se retrouve donc avec une romance mignonne, mais qui ne fera pas vraiment chavirer. Une lecture un peu doudou, quand on veut une histoire pleine de bon sentiments, sans drames inutiles et sans forcément de rebondissements. 
Pour être tout à fait honnête, j'ai compris l'envie de l'autrice de nous présenter un couple avec une jeune femme qui a besoin d'être rassurée mais qui a son indépendance et ne dépend pas vraiment de quelqu'un, d'un homme sexy avec quelques fêlures et qui semble incarner le prince charmant (difficile de pointer réellement un défaut à ce personnage). Pour autant, il a manqué un petit quelque chose pour que je sois pleinement satisfaite. J'aurai aimé un peu plus d'humour ou de verve. Quelques bons mots ou répliques percutantes qui m'auraient davantage accroché. 

Là je ressors avec certes un certain sentiment de sérénité, avec le sourire qu'une romance adorable peut apporter, mais je ne suis pas sure que ce tome séduite totalement le public. Le premier avait un petit quelque chose en plus. Toutefois, pour tout ceux qui cherche une jolie romance sans prise de tête, je vous la recommande : cela reste plaisant à lire, je n'ai pas eu l'impression d'avoir un roman de gare écrit en deux heures et oublié en autant de temps.

Editions Pygmalion

La seule chose dont on ne parle jamais quand on a est à Scholomance, c'est de ce qu'on fera quand on en sortira. Même le plus riche des enclavés ne tenterait pas le destin de cette façon. Mais c'est tout ce dont nous rêvons : franchir les portes en vie. Le rêve impossible est devenu réalité. Je suis sortie, et je n'ai même pas eu à me transformer en une monstrueuse sorcière des ténèbres pour y parvenir. Nous avons sauvé la promotion, rendu la terre sûre pour tous les sorciers et apporté la paix et l'harmonie dans toutes les enclaves. Ha, je plaisante ! En fait, tout a mal tourné...

Avis de Poison : 

Voici donc le dernier tome de la trilogie de cette autrice que j’adore. Je sais que le tome 1 a pas mal divisé les lecteurs : on aimait ou pas du tout ! Personnellement, j’avais adoré. J’ai d’ailleurs relu les deux tomes précédents avant de lire celui-ci (tant mieux d’ailleurs car certains détails m’avaient un peu échappé et je suis contente d’avoir eu l’occasion de les retrouver avant le tome 3).

Une chose est sûre, si vous n’avez pas aimé les précédents ou moyennement, passez votre chemin ! En effet, je doute que cet opus vous fasse changer d’avis. En revanche, si vous avez apprécié vos lectures précédentes alors foncez !

Le tome 2 s’achevait sur un climax terrible et le tome 3 embraye directement dessus ! Littéralement, la phrase suivante ! Ce dernier tome est bien différent pourtant. En effet, El a fini son année de terminale et a survécu à la Scholomance. Elle est donc une sorcière puissante et diplômée. Pourtant, rien ne va. Heureusement, durant sa scolarité elle aura, un peu contre son gré, fini par nouer des liens avec d’autres élèves. Parfois même de solides liens ! Et dehors, ces personnes seront des ressources solides, tant d’un point de vue des moyens que du côté moral.

Si vous n’avez pas lu le tome 2, ou que vous l’avez oublié, foncez le lire immédiatement, car je vais « divulgâcher » le dernier paragraphe.

Toujours là ?

C’est parti.

Après qu’Orion a expulsé El de l’école, se laissant piéger à l’intérieur, la jeune fille est tombée dans une sorte de torpeur. Elle sait ce qu’il en coûte d’affronter une Gueule Béante, et Patience et peut être la pire d’entre tous. De savoir Orion là-bas, la détruit. Mais elle a épuisé ses idées et sa magie sans parvenir à le faire revenir ou à retourner à l’école.

Malheureusement, les événements la rattrapent. D’anciens camarades viennent la trouver pour les sauver : une Gueule Béante menace l’enclave de Londres. Cela lui permettra de se secouer et d’agir. Elle finira par reprendre le dessus et faire du tri dans ses idées.

Commence alors des sauts dans le monde entier à la recherche d’un moyen de sauver Orion (ou du moins d’abréger ses souffrances éternelles) tout en aidant ses camarades. Mais en chemin, elle va en apprendre plus sur elle, sa magie, son histoire. Sa prophétie aussi. Elle va comprendre ce qu’elle est et cela va lui permettre de réfléchir à ce qu’elle veut faire de sa vie.

Le début du roman est assez dense car malgré des moments de pause, l’autrice intègre des paragraphes plutôt techniques sur la magie de son monde et son fonctionnement. Puis après environ un tiers de l’histoire, on va se retrouver dans une histoire plus globale, que ne tourne pas « juste » autour de ce qu’il se passe autour de El.

On pourra reprocher le côté un peu rapide de ces moments, la magie et les connexions justifiant des déplacements dans le monde relativement faciles et sans réelles difficultés. On peut également trouver qu’El s’en sort un peu trop facilement. Pourtant j’ai adhéré à ma lecture et ce tout du long. En effet, plus El découvrait des choses et plus nous, en tant que lecteur, nous en comprenions aussi. Comme l’héroïne, on quittait le huis-clos de l’école pour se retrouver dans la « vie adulte » avec touts les questionnements que cela implique, les responsabilités et inquiétudes. J’ai apprécié la façon dont été tourné le fil rouge de ce tome, répondant aux questions des choix d’avenir de Galadriel tout en expliquant la prophétie, ses pouvoirs.

La fin est finalement plutôt surprenante mais bien trouvée et intéressante (en tout cas je me suis laissée surprendre). J’ai aimé cette proposition de fin, cet espoir qui est déposé et proposé. On peut avoir l’impression d’une fin ouverte (comme dans un roman apocalyptique quand on quitte les héros à la fin et qu’on ne les voit pas reconstruire le monde et se poser des questions bassement terre à terre). Néanmoins cela ne m’a pas dérangé. J’ai vraiment eu la sensation d’une histoire terminée et complexe, qui nous aura surprise à plusieurs moments.

Une très bonne conclusion à mon goût. Même si, je l’avoue, le tome 1 reste de loin mon préféré !

Plus d'infos : Pygmalion

Lire un extrait : ICI

Editions Milady

Les Aeons sont la première civilisation. Immortels et secrets, ils se tiennent à l'écart des hommes.Wynter sait qu'ils n'auront de cesse que de la capturer et l'exécuter. Fuyant son foyer, elle se réfugie au Coeur des Démons, cité des parias, des proscrits et des déments, régie d'une main de fer par les Anciens, sept êtres éternels autrefois bannis par les Aeons. Le premier d'entre eux est le tristement célèbre Cain, frère d'Abel et incarnation de la jalousie, et il a décidé que Wynter serait sienne.Il y a un prix à payer...

 

 

Avis de Christy :

Depuis des années, je suis chaque nouvelle parution de romans de Suzanne Wright, publiés chez Milady. Après la Meute du Phénix, la Meute Mercure, Olympus ou Noirs démons, l’auteure est de retour avec une nouvelle série: Le Cœur des démons.

Autant vous dire que j’avais très envie de découvrir cet univers…

Nous faisons la connaissance de Wynter qui est brusquement bannie de son convent, où les Aeons, des sortes de dieux tout puissants règnent en maîtres, parce que sa magie n’est pas pure. Recherchée par des chasseurs de primes, la jeune femme va s’allier avec d’autres personnes pour survivre.

Ensemble, ils décident de s’installer dans une communauté qui accueille les exclus et qui s’appelle le Coeur des démons, dirigé par des Anciens dont Caïn.

Mais les Aeons n’en ont pas terminé avec Wynter…

Je ne vais pas vous en dire plus pour vous laisser découvrir ce premier tome à votre tour.

D’une plume fluide et hautement addictive, nous rentrons avec facilité dans le quotidien de Wynter et de ses compagnons. J’ai passé un très bon moment avec ce récit sans temps mort.

Wynter est une jeune femme qui ne se laisse jamais abattre, au sens propre comme au figuré. Elle a beaucoup de pouvoirs, même si elle ignore beaucoup de choses à ce sujet. Jusqu’à présent, elle n’a pas eu une vie facile, sa mère étant morte alors qu’elle était jeune, pour la protéger.

Avec ses compagnons, elle semble avoir trouvé un certain équilibre, même s’ils sont recherchés.

Les moments qu’ils partagent sont souvent drôles car tous se connaissent parfaitement et se lancent des piques, qui font toujours mouche pour notre plus grand plaisir.

L’univers est très intéressant, même si au départ, on peut sembler perdu.

Le fait que les Aeons et les Anciens soient des ennemis mortels donne une profondeur au récit. L’auteure utilise ici, dans son intrigue d’urban fantasy, des personnages issus de la Bible comme Adam, Eve, Abel ou Caïn (et bien d’autres) en les intégrant à notre monde. Je trouve que c’est une très bonne idée de départ, surtout en y ajoutant des créatures comme les vampires, les démons ou les métamorphes. Cela crée un monde des plus intrigants et une multitude de possibilités.

Je dois dire que ce premier tome a réussi à me tenir en haleine d’un bout à l’autre. Je me demandais comment les choses allaient se dérouler pour nos personnages, car les Aeons semblent prêts à tout pour pouvoir récupérer Wynter, même si cela met en danger leur peuple. Ces derniers semblent avoir des pouvoirs immenses dont nous allons avoir un aperçu dans le final…

J’ai aimé les relations qui se nouent entre Wynter et ses compagnons. On ressent vraiment l’amitié qui les lie, d’autant plus que cela rajoute de l’humour à l’intrigue. Mention spéciale pour le personnage de Hattie, une vieille (décidément, Suzanne Wright semble en faire un type de personnage favori) qui lâche toujours des bombes aux plus mauvais moments et ses répliques sont à mourir de rire.

En tout cas, l’intrigue m’a tenu en haleine et on se demande comment les choses vont se dérouler. Les rebondissements arrivent toujours à point nommé et on enchaîne assez rapidement les chapitres.

Evidemment, comme dans les autres romans de l’auteure, nous avons droit à une romance entre les personnages principaux, Wynter et Caïn. Cette dernière se noue quand même assez rapidement et cela devient très vite très épicé entre eux, peut être un peu trop. L’auteure pimente très volontiers son intrigue de scènes charnelles, très détaillées, qui n’étaient pas toutes indispensables pour la suite de l’histoire.

En bref, j’ai tout simplement passé un très bon moment en compagnie de ce premier tome, rempli de rebondissements et de révélations, qui nous donne envie d’en savoir plus sur l’univers et les personnages…

Plus d'infos : Milady

Editions Hauteville

Je regarde Kate poser nos cadeaux sous le sapin, tout en pensant qu’elle est belle avec ses cheveux détachés et ondulés. J’adore sa crinière ainsi. Cela me rappelle la Kate que j’ai toujours connue, celle qui me faisait rire à me donner des crampes au visage et qui me lançait des regards si passionnés que je m’en sentais tout vulnérable. Et si elle s’est peut-être lassée de me regarder, ce n’est pas réciproque.

Kate et Ed vivent le grand amour depuis dix ans. Comme chaque année depuis le début de leur relation, ils rentrent ensemble dans leurs familles pour les fêtes de fin d’année. D’habitude, vêtus de leur pull moche de Noël, ils passent le trajet à chanter à tue-tête les tubes les plus kitsch de la saison. Cette année cependant, un silence glacial envahit la voiture.

Une énorme dispute a éclaté, mettant leur relation en péril. Mais il ne faut pas gâcher la fête, alors ils décident de faire bonne figure devant leurs proches…

Entre le sapin, la dinde et le traditionnel pudding, la magie d’un Noël blanc pourra-t-elle raviver la flamme entre Kate et Ed ?

Une comédie de Noël hilarante et sensible de l’autrice de Comment ne pas faire pitié à Noël quand on est célibataire.
Parfait pour les fans de Josie Silver !

Avis de Christy :

En cette fin d’année, j’aime beaucoup lire des romances de Noël (et je ne pense pas être la seule) et je ne pouvais pas passer à côté de “Pour un Noël avec toi”.

À l’aube de la trentaine, Kate et Ed, qui sont en couple depuis 15 ans, doivent se rendre dans leurs familles pour célébrer les fêtes tous ensemble, comme chaque année.

Comme depuis plusieurs années, c’est l’occasion pour eux, le temps du trajet, d’écouter la compil’ de Ed avec des titres de Noël, bien kitch… Sauf ce soir…

Il aura suffit d’une remarque et le couple, qui n’est plus du tout d’accord sur leur vie et leurs projets communs, se dispute.

D’un commun accord, ils décident de se séparer… après les fêtes. Parce qu’ils ne veulent pas que leurs familles passent de mauvais moments à cause d’eux. Ils décident de jouer le jeu pendant quelques jours, à ne rien dévoiler à leurs familles…

Ces fêtes de fin d’année ne risquent pas de ressembler aux précédentes.

“Pour un Noël avec toi” est un roman que j’ai dévoré dans la journée. La plume de l’auteure est hautement addictive et les pages se sont enchaînées toutes seules sous mes yeux.

J’ai adoré découvrir cette histoire qui commence plutôt mal pour nos personnages alors qu’ils viennent à peine de décider de mettre fin à leur union.

Les personnages se révèlent être attachants, on apprend à les connaître au fil des pages. D’un point de vue alterné entre Kate et Ed à chaque nouveau chapitre, nous rentrons dans leur tête.

Si Kate a envie de faire ses preuves à son travail, elle est avocate, et ne compte pas les heures où elle s’investit, Ed n’est pas du tout dans la même perspective. Il se voit bien marié, avec des enfants, à profiter de la vie. Toutefois, cette séparation va leur permettre de se poser des questions sur ce qu’ils veulent vraiment. Sont-ils faits pour être ensemble?

Kate se pose aussi des questions sur son travail pour lequel elle s'investit peut-être un peu trop et qui ne correspond peut-être pas à l’idée qu’elle s’en faisait au départ? Ed va-t-il enfin se lancer dans de nouveaux projets?

Cette dispute est le début d’une remise en question pour ce couple qui n’a jamais vécu séparément depuis leur rencontre au lycée.

Dit comme ça, le texte peut sembler sombre et pessimiste… mais pas du tout! La force de la plume de l’auteure est de pimenter le récit d’une pointe d’humour, notamment via les personnages secondaires, tout aussi attachants. J’ai beaucoup aimé Gubba, la grand-mère de Kate qui se révèle être très touchante et drôle.

Le thème de la famille est abordé avec justesse et sincérité. On sent que notre couple y est très attaché, c’est pourquoi ils ont décidé de ne pas leur en parler pendant cette période. Kate et Ed restent soudés à ce sujet malgré leurs désaccords.

Même si je me suis bien doutée de la finalité de l’intrigue, je me suis laissée porter par cette histoire remplie de bons sentiments. On y croit à cette histoire, à leurs sentiments et émotions.

J’ai adoré les flashbacks qui reviennent sur les moments-clés de la relation de Kate et de Ed, de leur rencontre à l’adolescence, à la naissance de leurs sentiments à l’égard de l’autre. C’est mignon et attendrissant .

On arrive à comprendre le point de vue de Kate et de Ed sur leur vie commune.

En bref, “Pour un Noël avec toi” est un roman frais, drôle et léger qui se dévore d’une seule traite que j’ai beaucoup aimé découvrir en cette fin d’année.

Plus d'infos : Hauteville

Editions Hauteville

Les morts n’ont pas dit leur dernier mot…

Des os humains : c’est la macabre découverte que fait l’inspecteur Samuel Owusu sur les berges de la Tamise. Les indices le mènent rapidement à un manoir de Chelsea où, trente ans auparavant, trois cadavres ont été retrouvés, alors qu’un bébé pleurait, abandonné à l’étage.

À cette époque-là, Lucy Lamb fuyait Londres après une horrible tragédie. Aujourd’hui, elle croit pouvoir enfin rentrer chez elle, mais c’est compter sans le passé qui revient la hanter.

Non loin de là, Rachel Rimmer est sous le choc : son mari, Michael, vient d’être assassiné…

Alors que Samuel, Lucy et Rachel s’efforcent de démêler le fil de leurs propres intrigues, ils s’apercevront qu’ils sont tous trois liés d’une manière aussi improbable qu’effrayante.

Lisa Jewell nous livre un nouveau suspense psychologique complexe et émouvant sur les affres du mariage, les familles fracturées et les obsessions fatales.

Avis de Christy :

Je dois avouer que le résumé de “Ils resteront chez nous” m’a immédiatement intriguée.

Une découverte macabre dans la Tamise, des meurtres anciens, des personnages hantés par leur passé… Tous les ingrédients étaient réunis afin que je puisse passer un très bon moment de lecture et je voulais à tout prix lire un roman de Lisa Jewell, dont j’avais beaucoup entendu parler.

Hélas, je dois dire que je ressors de cette lecture avec un avis assez mitigé. Notamment, parce que je n’ai découvert qu’en fin de lecture que ce roman était la suite du roman “Ils sont chez nous”. Et comme il n’en est fait mention nulle part dans le résumé de l’éditeur et que je n’avais pas regardé sur Internet plus d’informations sur ce roman, j’ai été totalement perdue pendant ma lecture.

Ce manque d’informations ne m’a donc pas permis d’apprécier à sa juste valeur ce thriller à l’ambiance assez malsaine. J’aurais aimé que l’auteure fasse un rappel de ce qui s’était déroulé dans son roman précédent.

Dès le départ, j’ai eu du mal à me plonger dans l’intrigue, d’autant plus qu’il y avait beaucoup de personnages, les liens qui existaient entre eux et les différentes temporalités.

Mis à part ce problème, je dois dire que j’ai plutôt bien apprécié l’intrigue policière. À qui appartiennent ces ossements découverts? Est-ce un meurtre?

Dommage que ces moments soient en retrait par rapport aux personnages et aux liens qu’ils peuvent entretenir entre eux.

Nous faisons la connaissance de Rachel, une trentenaire qui rencontre Michael, une relation qui va très vite mal tourner.

Je dois avouer que je ne comprenais pas, au début, les liens pouvant relier Rachel au reste des personnages. Il m’aura fallu attendre que les choses se mettent en place et que l’intrigue passe un autre cap.

On suit également Henry Lamb, qui se lance à la recherche de Phineas Thomsen, de l’Afrique à Chicago, un homme qu’il a connu pendant sa jeunesse. Je dois dire que ces moments étaient assez dérangeants car je ne comprenais pas pourquoi Henry avait une telle obsession.

Heureusement, Lisa Jewell, l’auteure, nous offre quelques flashbacks, ce qui m’a permis de comprendre ce qui les reliait.

Je dois dire que j’ai toutefois bien aimé cette lecture, même s’il me manquait certaines pièces au puzzle. J’ai dévoré ce roman pour en savoir plus, pour avoir les réponses à mes questions, sur l’obsession d’Henry, sur l’enquête policière…

Outre l’ambiance assez glauque, bizarre par moments, l’auteure revient sur les relations familiales, ou les relations amoureuses.

Les personnages semblent souffrir de ce qu’il s’est déroulé dans le passé. Même s’ils sont désormais adultes, les souvenirs et la souffrance sont toujours là. Ce qui ne les rend que plus humains et plus réels. On sent qu’ils souhaitent surmonter cette épreuve et qu’ils ont tout fait pour oublier cette période de leur vie.

En bref, si cette lecture ne s’est pas déroulée comme je m’y attendais, j’ai dévoré les pages, pressée de savoir ce qu’il allait se passer pour les personnages dans une atmosphère assez lourde de traumas du passé.

Plus d'infos :Hauteville