sanctuaire.jpgPrésentation de l'éditeur : Il fallait quelqu’un de totalement innocent pour entrouvrir les portes de l’enfer.
Alice, une petite fille sourde et muette, retrouve soudain la parole après être restée fascinée devant un chêne centenaire. Elle dit avoir été visitée par l’Immaculée Conception et se met à opérer des miracles. Très vite le chêne devient un lieu de pèlerinage pour des milliers d’incurables et Alice acquiert une réputation de sainteté. Néanmoins le mystère reste entier. Jusqu’au jour où le prêtre du village est menacé dans sa propre église par une force inconnue. Le doute germe alors dans les esprits. D’où provient réellement le pouvoir d’Alice ?

 

Avis : Parfois, il y a des lectures qui arrivent à vous donner un sentiment de gène, d'oppression. C'est totalement le cas ici, au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans le roman, l'atmosphère devient pesante. De part ses thèmes : possession, religion, scepticisme et opportunisme, Sanctuaire dérange.

James Herbert, nous fait nous interroger sur la foi et donne sa version d'une Eglise, qui au final, est corrompue par la manne financière que peut représenter un miracle. (L'auteur étant catholique, il a certainement profité de son roman pour régler certain compte). Les personnages sont tous étayés, mais c'est celui de « Gerry Fenn » un journaliste local, non croyant, qui est le plus développé et duquel je me suis sentie le plus proche. Septique, mais pas borné il va se retrouver au coeur de l'action et ce ne sera pas toujours pour lui plaire !

J'ai lu, que certains lecteurs ont reproché un début d'histoire trop longue à mettre en place, je pense que c'est voulu par l'auteur. Le rythme monte en intensité, l'intrigue se dévoile à grands coups de cataclysme et c'est spectaculaire ! (Je verrais bien ce roman en film ^^).

L'écrivain achève son oeuvre sur une fin dite « ouverte », fin parfaitement adéquate pour ce style de roman.

On ne pourra pas s'empêcher de faire un parallèle avec « l'exorciste » mais pas seulement à cause de l'histoire, c'est parce que James Herbert, arrive grâce à sa plume, à nous projeter dans ses décors de cinéma !

En résumé, le livre se lit plutôt vite et bien, si vous n'êtes pas fan de littérature terreur, passer votre chemin !!