lafemmeduvampire.jpgPrésentation de l'éditeur : La jeune Jasna vit avec ses six sœurs dans une cabane misérable avec un père alcoolique et brutal. Celui-ci la vend à un homme de passage qui cherche une épouse pour son fils Danilo. Une fois le mariage célébré et la nuit de noce passée, Danilo ne touchera plus jamais la jeune fille. Une rumeur court sur ce dernier : serait-il un vampire ? Et pourquoi empêche-t-on Jasna d’aller à l’église ? Tandis que le mystère plane, elle rencontre un jeune bûcheron, Dusan, dont elle tombe immédiatement amoureuse. Mais lui aussi cache un sombre secret…

Avis : J'ai été surprise par ce roman.

L'époque pendant laquelle l'histoire ce déroule (XVIII ème siècle), le lieu (Serbie), les meurs de l'époque (ou la femme est un objet), les superstitions ainsi que la religion font lois. Le roman, solidement documenté, nous fait passer de « 2011 : France » à « Serbie, 18 ème siècle coin paumé » très facilement.

Jasna, jeune fille pauvre, est vendue par son père à un riche propriétaire afin de devenir l'épouse du fils de celui-ci. Elle va débarquer dans une contrée étrangère, avec un mari qui ne veut pas d'elle. Impossible de s'intégrer dans le village du fait de la malédiction qui pèse sur sa nouvelle famille. Milo, le mari de Jasna, serait un vampire, il n'y a pas d'autre explication et Jasna est prête à mettre à jour ce démon pour pouvoir retourner auprès de ses soeurs... Mais ce n'est pas si simple et Nina Blazon va réussir à nous entrainer de découverte en découverte pour finir sur un sacré retournement de situation et comme pour Jasna, le bandeau qui nous empêchait jusqu'ici de VOIR, tombe enfin.

Le roman pourrait être séparé en deux parties, l'une fantastique qui va petit à petit s'effacer aux profits : des superstitions, de la peur et du manque total d'éducation qui gouvernent les villageois (y compris Jasna !). J'ai lu pas mal de critiques qui disaient en gros « si vous êtes fans de vampires, vous ne serez pas déçus ». Je ne peux pas être d'accord avec ça cependant, car aucun vampire ne dorment entre ses pages...

Je ne dirais que c'est le roman de l'année, mais c'est un bon roman ou l'auteur réussi à rendre ses personnages profonds et complexes et ou la nature de l'être humain est très bien décrite.

Je ferais également pars d'une réflexion : la couverture n'est absolument pas représentative du contenu du roman. C'est dommage, car pour le coup, ses lecteurs ne seront peut-être pas les bons...