Sublime de Christina Lauren

Editions Hugo Roman

Dès l’instant où Lucy aperçoit Colin, elle sait ce qu’elle représente pour lui. Lorsqu’ils se croisent, les deux adolescents se reconnaissent. Mais leur amour n’est pas un amour ordinaire. Colin, qui a déjà séduit la moitié des jeunes filles du pensionnat Saint Osanna, se rend compte très vite que la jeune fille n’est pas comme les autres. Evanescente, fragile, elle disparaît parfois, tout le monde ne la voit pas comme lui.

Qui est-elle vraiment ?
" Je donnerais n’importe quoi pour ces moments volés ensemble ".

Seul rescapé de sa famille, après la mort de sa sœur et de ses parents, Colin prend des risques insensés avec sa propre vie, se met en danger, comme s’il ne parvenait à être physiquement avec Lucy que lorsqu’il se trouve lui-même, à la frontière de sa propre mort. Devenu drogué à l’adrénaline, il pousse si loin les limites de la témérité, que Lucy en vient à se demander si, à défaut d’être l’ange gardien qu’elle est censée être pour lui, elle ne serait pas en train de contribuer à sa perte.

Avis d'Eldeweiss :

Je connaissais les auteures Christina Lauren pour avoir lu leur série Beautiful  ainsi que ces trois nouvelles. Du New Adult  pour de la romance érotique.

En lisant le résumé de Sublime, je m’attendais forcement à retrouver leur plume mais dans un contexte tout autre, fantastique et bien plus romantique.

Je donnerai donc un avis positif sur le fait que ce roman est différent de ce qu’elles ont écrit précédemment. Il s’agit d’un roman Young Adult, qu’elles ont tenu secret et qui a enfin vu le jour après des années. Il fallait donc oser le changement de style littéraire.

Effectivement, ce livre est troublant et touchant dans une certaine limite, car l’histoire est imaginative, subtile. Je n’avais jamais lu jusqu’à présent une histoire d’amour utopique entre un humain et un fantôme au bord de l’accalmie et du supplice.

Le côté négatif est la lenteur de l’histoire. C’est trop doux, trop hésitant, trop descriptif dans un sens presque incompréhensif (ou m’ennuyant tellement que je ne saisissais pas un traitre mot de ce qu’elles écrivaient). Je n’ai jamais mis autant de temps à lire un livre ! Et malheureusement, c’est tombé sur celui-ci. Je me suis forcée tout de même car je souhaitais connaître le fin mot de l’histoire, qui était prévisible par ailleurs. D’autre part, je trouve presque aberrant le fait de corroborer ce qui arrive dans l’épilogue comme une touche positive (surtout que c’est un livre destiné aux adolescents). Ce n’est que mon avis, je laisse aux lecteurs se faire le leur.

De plus, je n’ai pas apprécié l’écriture au présent. J’ai vraiment eu du mal à me mettre dedans, dans leur émotions, leurs ressentis, d’autant plus que l’alternance entre les personnages était un point positif pour ce livre. Le fait que Christina Lauren utilisent la troisième personne du singulier m’a rendu plus déplaisant cette lecture. J’ai trouvé nos deux personnages trop impersonnels envers l’autre bien moins sensibles et communicatifs.

Bon, je ne comprends pas exactement ce que Lucy fait là, à errer dans l’établissement. Si elle hante réellement les lieux, vu que presque personne ne semble remarquer sa présence.

Le couple formé avec Colin est charmant, fusionnel mais encore, ce qu’est Lucy n’est pas véritablement défini par les auteures, son rôle dans l’histoire, qu’on essaye de déchiffrer jusqu’au bout est toujours indéterminé ou alors je n’ai décidément pas compris…

C’est un livre certes attendrissant par nos deux héros torturés par leur passé, qui sont liés d’une certaine façon pour le meilleur dans le pire. Puis, dramatique dans ce qui précède les quelques pages qui donne du dynamisme aux événements. Je trouve tout de même plusieurs invraisemblances ou des failles dans les discours peu captivants. La théorie et la conception de cette romance reste inachevée pour ma part. En fait, le mot brouillon revient à mon esprit en songeant à ce livre et c’est vraiment dommage, car comme je le précise plus haut, le résumé me donnait envie !

Je pense qu’il s’agit d’un roman auquel on accroche ou on n’accroche pas.

Je terminerai sur une note admirable, en disant que la couverture est "sublime" et attrayante…