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Project paranormal - Judy Murello

Traduit par Tan

Les romans Anita Blake ont toujours eu un look très distinctif depuis le début. Les illustrations en rapport avec le genre et l'action du début ont laissé la place à des visuels jouant plus sur l'aspect sensuel de la série. Et récemment, la série arbore des couvertures qui traduisent plus la noirceur des histoires. Dans ce reportage "sous la couverture", Rick Pascocello s'est assis avec la designer Judy Murello et ils ont discuté de l'évolution des couvertures des livres de LKH.

RP : Judy, dis moi, quand nous avons sortis le premier tome des Anita Blake, Guilty Pleasures, quelle était la stratégie pour les couvertures ?

JM : A cette époque, le livre faisait partie de la liste par catégories et nous lui avons fait une jolie couverture en rapport avec sa catégorie en y faisant figurer le méchant ou le prétendant. (ndt : un peu de mal avec la category list, j'ai supposé que plus on était bas dans la liste, moins on les intéressait niveau priorité et temps accordé)

RP : On retrouve le vilain en premier plan comme tu dis et Anita est mise au second plan dans la composition.

JM : On a jugé que c'était plus judicieux de le mettre en avant parce que le personnage est intéressant y compris visuellement qu'au niveau de leur relation.

RP : Et à partir de ce moment, on a fait évoluer légèrement le style...

JM : On a fait ça pour les 3 premiers, ça marchait bien. On la remonté dans la liste et on a donc décidé de donner un petit coup de fouet pour lui donner plus de classe. On a décidé de ne plus mettre de personnages mais juste des lieux. Pour Lunatic Café qui a été le premier avec ces nouveaux visuels plus dramatiques, on a travaillé avec un artiste différent. Ce furent les 3 premiers à être peints à l'aérographe. Lunatic Café, Bloody Bones et Blue Moon. (Ne me demandez pas où elle s'est mélangé les pinceaux, dans l'absolu ça concerne 5 tomes, de Lunatic à Blue Moon) Guilty pleasures, Laughing Corpse et Circus of the Damned sont des acryliques.

RP : Acrylique vs airbrush : pour toi, le deuxième donne vraiment plus la classe ?

JM : L'aspect est plus propre, cirée.

RP : Obsidian Butterfly a clairement un aspect plus sexy et je crois que c'est vraiment l'effet que l'on attendait. On voulait rendre l'habillage plus provocant.

JM : C'est vrai, et attirer un nouveau public et ça a marché. On a changé radicalement l'aspect visuel, on a mis l'accent sur son nom. C'est la première fois que nous faisions des effets spéciaux sur les couvertures de ses livres.

RP : C'était la première fois et ça a vraiment bien marché. Je veux dire, Obsidian Butterfly a vraiment été un bestseller surprise pour nous. ça l'a propulsé en tête de liste et tout le monde était vraiment content. Et ce look a vraiment été une innovation, on a commencé à le voir chez beaucoup d'autres auteurs et même les autres éditeurs de Laurell ont commencé à s'en inspirer.

JM : Elle avait une toute nouvelle série qui commençait et ils avaient commandité des peintures pour la série mais avec le succès d'Obsidian Butterfly, Laurell leur a demandé de faire des couvertures qui ressemblaient aux nôtres.

Un nouvel aspect tranchant

JM : Je suis tombée sur ce super photographe qui avaient tous ces instruments très dangereux et qui les photographiait à l'ancienne, sur une plaque de verre avec de l'argent. C'est cette technique qu'ils utilisaient avant pour développer les pellicules. Enfin ça n'était pas vraiment des pellicules, c'était des plaques de verre avec une image unique. J'ai fait quelques compositions avec diverses images et Laurell les a appréciées et voilà.

RP : Donc nous avons Blood Noir et Skin Trade qui vient de sortir avec des lames de scies dessus.

JM : Inquiétant...

RP : Oui, c'est absolument inquiétant. C'est parlant mais d'une autre manière.

JM : Tout à fait ; il y a du danger et de la violence dans ses histoires et je trouve qu'elles dégagent une certaine sensualité malgré l'absence de personnage. C'est quelque chose que nous aimons et Laurell aussi, surtout que personne d'autre n'a eu cette idée. Il n'y a pas d'autres livres comme ça. En fait, j'ai eu des échos d'artistes travaillant pour la concurrence qui faisaient des recherches et regardaient les livres sur amazon et elles leur ont vraiment sauté aux yeux.

RP : Des plans pour changer l'habillage des autres livres ?

JM : On a déjà commencé. Elles marchent bien donc on est reparti du début avec Guilty Pleasures et ont refait tout avec ce nouveau look et ce photographe.

RP : Génial. Les gens qui aiment vraiment cet habillage, pourront se faire toute la collection. Merci Judy d'avoir passer un peu de temps avec nous dans "Sous la couverture". A toi Greg.