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Un gars et son chien à la fin du monde de C.A. Fletcher

Editions J'ai Lu

Griz vit avec sa famille et ses chiens sur une île au large de l’Écosse. Ses premiers voisins sont à trois îles de là, et les suivants... si loin que ce ne sont sans doute plus des voisins. Car, une génération après la Castration, la Terre compte moins de dix mille habitants. Et pas beaucoup de chiens. Alors, quand on lui vole l’un des siens, le sang de Griz ne fait qu’un tour.
Ainsi débute son épopée au cœur des vestiges de notre civilisation, avec pour seuls compagnons son autre chien, son journal et la nostalgie d’un monde entraperçu au travers des livres trouvés sur son chemin.

 

Avis de Syb :

Griz vit sur une île avec ses parents, ses frères et sœurs et ses chiens. Le monde est tombé en ruine depuis la grande Castration : la pollution a stérilisé la plupart des être humains et la population a connu une chute terrible sur plusieurs décennies. Voilà maintenant qu’il se fait rare de croiser un visage inconnu, alors quand un certain Brand débarque sur leur île un matin, c’est la grande surprise. Il est fascinant, il leur raconte sa traversée des océans et ses visites des restes d’un monde qu’ils n’ont jamais connu. Il leur fait goûter des mets délicieux et leur met des rêves pleins la tête. Mais au réveil, Griz découvre sa famille malade d’un empoisonnement et Brand disparu : il vogue déjà vers l’horizon, la chienne fidèle de Griz à bord de son bateau. Ni une ni deux, Griz embarque avec son autre chien et part à la poursuite de Brand. S’ensuit une aventure au milieu des restes d’une société qui s’est auto détruite.
On suit ce personnage au gré de ses rencontres, certaines plus mauvaises que d’autres et des ses découvertes. On en apprend beaucoup sur notre propre mode de vie, ses défauts et ses atouts.
 
Ce livre m’a de nombreuses fois fait réfléchir aux choses qu’ont prend pour acquis mais qui nous manqueraient bêtement dans une situation comme celle de Griz. La musique, par exemple est l’un des éléments qui m’a le plus marquée et qui pourtant paraît évident. La nature reprend ses droits et les villes sont abandonnées. Les personnages naviguent alors parmi les maisons abandonnées comme dans un musée qui témoigne d’un passé oublié.
Il y a quelques rebondissements à la fin de l’histoire dont un que je n’ai pas vu venir du tout. J’ai trouvé fascinant la façon dont l’auteur est parvenu à nous cacher une information si importante sur le narrateur lui-même ! (Lisez-le et vous saurez).
De plus, j’ai beaucoup aimé la façon dont le narrateur s’adresse au lecteur indirectement. En utilisant la deuxième personne du singulier pour raconter son histoire, il nous parle de notre propre présent du point de vue de l’avenir. Le fait que ce soit écrit comme un journal de bord a beaucoup apporté à la chronologie des évènements et j’ai trouvé que ça apportait beaucoup d’avantages à l’histoire. Ce n’est qu’en arrivant au derniers mots de celle-ci qu’on comprend vraiment l’intégralité de ses enjeux et je pense que ça mérite un bel éloge.
 
Je n’ai pas tendance à me tourner vers des histoires post-apocalyptique et je les aime rarement mais je pense que celle-ci ne me lâchera pas de si tôt. J’ai beau avoir mis du temps à en venir à bout, et avoir senti des moments de lenteur, les personnages, bien que peu nombreux, resteront sûrement gravés dans ma mémoire. Les questions et réflexions que cette histoire soulève aussi d’ailleurs. Une belle et émouvante surprise.
 
Plus d'infos : J'ai Lu
Lire un extrait : ICI

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