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La Chasseuse et l'Alchimiste d'Alisson Saft

Editions Bigbang

Le légendaire hala, créature mythique, a fait son apparition, et une grande chasse va s'organiser. Margaret en est sûre, si elle remporte cette chasse, sa mère Evelyn rentrera enfin à la maison. Mais même si elle n'a pas son pareil avec un fusil, Margaret doit trouver un alchimiste comme partenaire, c'est la règle.

Wes n'est pas alchimiste, du moins pas encore. Il a été congédié par tous ses maîtres, et Evelyn représentait sa dernière chance. Quand il arrive au manoir, Margaret accepte qu'il y reste, à une condition : qu'il l'accompagne à la Chasse.

Bien qu'ils forment une équipe improbable, Wes admire cette fille qui a survécu seule, dans cette maison branlante emplie de fantômes et de chagrin. Et quand bien même Wes sème le chaos dans sa vie bien ordonnée, Margaret comprend vite qu'il sait, lui aussi, ce que c'est que d'être un paria.

Alors que la Chasse approche, ils vont découvrir une magie noire susceptible de leur offrir la victoire... à condition de réussir à survivre jusque-là.

Avis de Poison :
TW : mort d’animal, blessure, violence psychologique, intolérance.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre à la lecture du résumé. Pourtant c’était intriguant. Je dirai que cette quatrième de couverture est à la fois très juste, et très éloigné de ce qu’il se passe dans le roman.
On est dans un monde fantastique où l’alchimie, mélange de magie et de chimie, existe et peut être apprise, manipulée. Mais on croisera également des voitures et on devine les commodités comme l’électricité et l’eau courante. On se retrouve dans un univers à la fois proche et éloigné du notre, mais qui sera finalement assez peu décrit. En effet, l’autrice va plutôt s’attacher à donner de la profondeur à ses deux personnages principaux et à étoffer un peu les personnages secondaires pour peupler cette histoire.

Margaret vit isolée à la campagne. Sa mère est une grande alchimiste et est à nouveau parti depuis plusieurs mois pour ses recherches. Sa fille reste seule dans la grande maison, attendant son retour sans rien espérer pour elle-même si ce n’est l’amour et l’affection de cette mère qui est devenu si étrangère et froide.
Wes vient d’une famille nombreuse. Son père est mort et sa mère doit élever seule ses six enfants. Il a décidé de devenir alchimiste pour entrer en politique et mettre à bas ce système injuste qui pousse des gens comme ses parents à s’épuiser au travail pour simplement survivre pendant qu’ils vivent le mépris de la société. Mais il a été rejeté par tout ses professeurs, La mère de Margaret est sa dernière chance de trouver un apprentissage.
Wes et Margaret sont opposés : lui est un rêveur, le sourire facile et le charme à l’avenant, elle est réservée, voir hostile. Pourtant, tout les deux ne veulent que le mieux pour leur famille et savent ce que c’est d’être isolée, seul et rejeté par les autres pour ce qu’on est. Lorsqu’ils s’inscrivent tout les deux pour la chasse, ils n’y croient pas vraiment, mais pour l’un comme pour l’autre, c’est la dernière chance. Essayer d’améliorer les choses, tenter le tout pour le tout. Pourtant, petit à petit, ils vont s’ouvrir l’un à l’autre et apprendre à dépasser leurs certitudes et leurs inquiétudes pour former une véritable équipe.

Dans ce roman, on retrouve très clairement une dénonciation de la haine de l’autre et de l’intolérance. Dans ce monde fantastique et étrangement proche du notre, on retrouve en filigrane l’antisémitisme et la haine des « noirs ». Sans autre raison que d’être nés ainsi, Margaret et Wes sont mal vu par les gens qui ont à cœur la « grandeur » de leur pays. Haine qui prend différents visages, de l’indifférence aux injures et au sabotage. Mais malgré tout, Wes et Margaret continuent et se battent pour réussir.
Le hala est un concept que j’ai eu du mal à appréhender. A la fois créature de chair et de sang (même s’il est argenté, mais aussi mystique avec des sortes de pouvoir répandant une sorte de pourriture. Démiurge, il est considéré comme la dernière des créatures que « la divinité » (quel que soit la religion qui l’évoque) a laissé sur Terre. La chasse est une tradition visant à l’éliminer pour supprimer le danger qu’il représente (car il saccage les champs, tue les bêtes et les hommes), pour certains c’est une question de foi, pour d’autre de prestige.
Au final on ne sait pas vraiment ce qu’il représente réellement ni s’il est réellement maléfique ou non. L’interprétation est laissée au lecteur, un peu à la manière de la suite de l’histoire de Wes et Margaret une fois la dernière page tournée.
 
Les personnages principaux sont bien fouillés et l’autrice nous permet vraiment de les appréhender avec leurs forces et leurs faiblesses. Des les apprécier, de compatir. Les personnages secondaires sont peu nombreux et ne servent qu’à mettre en lumière les personnages principaux malheureusement. Mais cela évite également l’écueil des clichés. On se restreint ici à un ennemi, une personne indifférente, un voisin sympathique et une personne du village qui semble sincèrement soucieuse du bien-être, en plus de la famille de Wes. Cette dernière est haute en couleurs mais ne se voit que sporadiquement même si on sent son importance.
La seule autre entité qui prend de la place c’est la famille de Margaret. Par son absence, l’autrice réussit à lui donner de l’importance. Le père qui est partit sans explications ni regard en arrière, le frère qui est mort soudainement et la mère, Evelyn, qui a changé. D’aimante elle est devenue froide, distante. Le deuil se ressent à de multiples reprises dans le roman, mais si la plupart des personnages ont réussi à reprendre leur vie et à aller de l’avant, Evelyn va à contre-courant. Et ce faisant, elle instaure une distance entre elle et les autres que même sa fille ne peut combler.
Elle apparait à la fin et c’est d’une violence inouïe.
 
J’ai bien aimé cette histoire qui brasse de nombreux thèmes et réussit à dénoncer l’intolérance de manière pas du tout subtile mais sans en faire le sujet de fond. C’est plutôt bien écrit, et si l’ensemble n’est pas plus approfondi, n’oublions pas que c’est un tome unique qui ne nécessite pas plus.
Côté objet, on est également sur un très bel ouvrage. Relié avec la couverture imprimée sur la reliure, des dorures et un jaspage turquoise du plus bel effet.
 
Oui, un livre que je recommande.

Plus d'infos : Bigbang

Le pont des tempêtes de Danielle L. Jensen

Editions Bragelonne

Entraînée aux arts de la guerre, de l’espionnage et de la séduction, Lara est l’arme secrète de son père, le roi de Maridrina. Deux certitudes guident ses pas : le roi Aren d’Ithicana est son ennemi juré, et c’est à elle qu’il revient de le mettre à genoux.

Dans ce monde ravagé par des tempêtes sauvages, le pont qui parcourt Ithicana est la seule voie commerciale, et Ithicana abuse de ce pouvoir pour s’enrichir aux dépens de ses voisins exsangues. Sous prétexte d’honorer un traité de paix, Lara doit épouser le roi Aren… et fracturer les défenses de ce pont imprenable.

Mais alors qu’elle apprend à connaître ce lieu dangereux et envoûtant – un éden luxuriant cerné par des mers tumultueuses –, ainsi que l’homme qui le gouverne, elle remet en question tout ce qu’elle pensait savoir.

 

Avis de Christy :

Ce roman, "Le pont des tempêtes", était l’une des sorties que j’attendais le plus en ce début d’année, d’autant plus que le résumé proposé par l’éditeur promettait une histoire des plus passionnantes, alliant romance et aventures.

Je peux déjà vous avouer que "Le pont des tempêtes" fut un coup de cœur pour moi en mars.

Lara a été élevée en compagnie de ses demi-soeurs, dans le désert dans le secret le plus absolu pour être, peut-être, l’épouse du nouveau roi du royaume d’Ithicana. Elle a appris à manier les armes, à résister à la torture et à être une parfaite espionne, pour mener à bien sa mission : s’introduire à Ithicana, percer ses secrets et notamment ceux de son pont.

Un pont qui relie les deux continents et les 11 royaumes sur les nombreuses îles, centre névralgique du commerce entre tous.

Sous prétexte d’honorer un traité de paix, Lara va épouser le roi Aren…

Je ne vais pas vous en dire plus sur ce roman que j’ai dévoré en quelques jours. Dès les premières pages, l’auteure, Danielle L. Jensen, que nous découvrons ici, nous capture d’un bout à l’autre de son récit.

Cela faisait un moment qu’un roman ne m’avait pas autant captivée. La plume fluide et addictive de l’auteure m’a tout de suite plu, tant par la qualité du récit que par la complexité de l’intrigue qui se déroule sous nos yeux. Cette lecture fut un coup de cœur!

À la manière de "Game of thrones", l’univers du "Pont des tempêtes" est un monde où la guerre n’est jamais bien loin. Les différents royaumes commercent entre eux, via le pont qui les relie, mais la position d’Ithicana, au sommet de ce point d’échange suscite de nombreuses jalousies et rivalités, notamment venant de Maridrina d’où est originaire Lara.

Son père, Silas, accuse Ithicana de les taxer trop fortement. Le peuple de Lara se meurt à travers la pauvreté et les maladies. La seule solution pour eux: découvrir les secrets du pont et mettre la main dessus.

Ce côté politique est très intéressant, complexe à découvrir page après page. Nous sentons que la tension augmente au fil des pages. Le conflit entre les deux nations ne fait que couver, mais pour combien de temps?

L’autre point fort du "Pont des tempêtes" est clairement la psychologie des personnages principaux. Alternativement, nous découvrons et faisons connaissance de Lara puis d’Aren.

La jeune femme, Lara, a été entraînée dès son plus jeune âge à être une arme parfaite entre les mains du roi de Maridrina. Lara est convaincue qu’Aren est le mal incarné et qu’elle seule peut mettre fin aux souffrances de son peuple. Lara est prête à tout pour réussir sa mission. Elle se connaît parfaitement, ainsi que ses forces et ses faiblesses et sait en jouer. Elle est sûre de mettre à genoux Aren, quel qu'en soit le prix. Elle est prête à user de toutes les armes mises à sa disposition.

C’est une femme forte qui évolue sous nos yeux. Pas question de se laisser marcher sur les pieds. Elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense.

Il en va de même pour les autres personnages féminins. Ici, elles sont au même niveau que leurs homologues masculins.

Aren vient juste d’être nommé roi. Il sait se battre et lui aussi est prêt à tout pour qu’Ithicana survive, loin des batailles qui ne font que coûter des vies. Si c’est un fier combattant, en compagnie de ses amis et de ses soldats, il rêve aussi de mettre fin à tous ces conflits.

C’est un idéaliste mais qui cherche une solution pour que tout le monde vive en paix. C’est pourquoi il a accepté de se marier avec Lara.

Il est lucide sur ce mariage et se méfie de la jeune femme. Après tout, elle est peut-être une espionne. Il va lui cacher de nombreux secrets.

La confiance ne va pas être au cœur de ce mariage. Les deux époux se doutent des intentions de l’autre.

Pourtant, au fil des pages, l’alchimie et la tension vont ne faire que grandir entre Lara et Aren. On se doute bien qu’ils vont finir par consommer leur mariage, mais sont-ils prêts à se faire confiance?

J’ai aimé la façon dont évolue leur relation au fil des pages. Ils apprennent à se connaître, tout en restant sur leur garde. Rien ne se fait dans la précipitation, ce qui rend les choses ainsi que leurs sentiments très crédibles.

Concernant l’intrigue, on se laisse prendre par les multiples rebondissements qui ponctuent régulièrement le récit. On retient son souffle à de nombreuses reprises. On a peur pour les personnages lorsqu’ils sont face à certaines situations à haut risque. Nous n’avons pas le temps de nous ennuyer! Ce roman est prenant du début à la fin et c’est assez rare pour le souligner.

De plus, j’ai beaucoup aimé l’ambiance avec les navires, les guerres constantes, les fortes tempêtes, les décors idylliques… Le décor est planté dès les premières pages et nous aident à entrer dans le récit.

Les personnages secondaires sont également attachants. Chacun a sa personnalité et un rôle à jouer dans cette histoire.

En bref, "Le pont des tempêtes" est le premier tome d’une nouvelle série alliant suspense, romance et action dans un monde où le danger se cache partout.

Cette lecture fut un coup de cœur et j’ai vraiment hâte de découvrir le second tome dont la sortie est prévue à l’automne 2023!

Plus d'infos : Bragelonne

Titan - tome 1 "Confusion" de Jennifer L. Armentrout

Editions J'ai Lu

Après une guerre qui a déchiré le monde et lui a enlevé tous ceux qui comptaient à ses yeux, Seth a désormais accepté la vie insignifiante d'homme de main des dieux. Pourtant, les plans qu'Apollon a pour lui ne sont pas anodins : il le charge de retrouver une jeune fille, Josie, et de la mettre en sécurité au Covenant. Simple ? Seulement en apparence. Cette mission risque bien d'être la plus périlleuse que Seth ait jamais eu à accomplir, car depuis que les Titans se sont échappés du Tartare, le conflit menace d'éclater...

 

 

Avis d'Edelweiss : 

 « Titan » est un spin-off de la magnifique saga « Covenant » que je conseille de lire au préalable pour comprendre le contexte dans lequel se situe le personnage principal. 

Quatre ans après ma lecture du dernier tome, je replonge avec joie dans cet univers qui a été un véritable coup de cœur, comme toutes les séries fantastiques de Jennifer L. Armentrout. Elle a le don pour rendre ses histoires addictives et surprenantes. « Titan » en est une fois de plus la preuve.

Pour ceux et celles qui on lu les premiers tomes, Seth n’avait pas forcément le bon rôle, c’était un personnage arrogant et manipulateur que j’appréciais guère compte tenu des trahisons et son comportement envers Alex.

Cette fois, ce tome lui est dédié. On entre en immersion dans ses pensées qui se bousculent en tout sens. Bien que charmant et prétentieux le catégorisent parfaitement, on le voit sous un nouveau jour, avec le poids de la culpabilité qui se referme en lui comme une main sur le cœur. Il ne vit dorénavant que pour servir les Dieux de l’Olympe, las et résigné à obéir à chaque caprice, tel est le marché passé pour permettre à Aiden et Alex de vivre la vie qu’ils méritaient enfin.

La dernière mission d’Appolon pour Seth est simple mais pas quelconque. Retrouver une jeune femme et la ramener au Covenant en toute sécurité.

Joséphine dites « Josie » est une humaine de 20 ans, étudiante en psychologie, tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Elle laisse prétendre une timidité et une grande gentillesse à première vue mais se révèle être une personne déterminée à comprendre ce monde étrange qui l’entoure et que chaque obstacle la mènera vers un dessein fondamental auquel elle doit à tout prix se préparer. Sa persévérance va subjuguer Seth, une manifestation nouvelle qui s’empare de lui. Un lien qu’il ne pensait jamais connaître. Mais ramener une humaine dans leur monde n’est pas du goût de tous. Les élèves du Covenant la voit d’un mauvais œil.

Seth doit donc protéger Josie au péril de sa vie, telle est la demande d’Appolon car malgré les apparences, Josie est la clef qui déterminera l’avenir du monde.

Nous rencontrons lors de cette mission un Seth bien différent que précédemment dans « Covenant ». Il souhaite faire table rase du passé et se définir autrement que l’Appolyon, cet arme ultime et meurtrière. La présence de Josie dans sa vie, aussi peu de temps soit-elle, va chambouler sa perception de lui-même et voir l’avenir sous un autre angle. Mais son passé le rattrape toujours… et il est vrai qu’en lisant plusieurs passages on retrouve des similitudes, un goût de déjà vu dans le déroulement de cette aventure. D’ailleurs, même Seth a l’impression que l’histoire se répète. Pour autant, ce n’est pas désagréable. Seth comprend enfin ce qu’a pu ressentir Aiden pour Alex, un amour interdit, étouffé et susceptible de ne jamais évolué, ni disparaître. Et cela n’a en rien dérangé ma lecture. L’autrice fait en sorte de laisser une seconde chance à Seth, de faire mieux que la fois précédente et décider par lui-même des bons choix à faire pour que la destinée de Josie s’accomplisse.

Une chose est sûr, l’autrice a mis la barre haute pour offrir à Seth une quête des plus honorables, bourrée d’actions et associée à une joyeuse entraide au Covenant qui nous met le sourire aux lèvres vu que nous retrouvons d’anciens personnages.

Vous y trouverez une petite parenthèse sexy et drôle qui peut plaire ou non au lecteur (trop sérieux). J’ai apprécié trouver un peu d’érotisme sans pour autant avoir des scènes longues au fil de la relation que Seth essai par dessus tout, se contenir. C’est doux et passionné, juste la bonne dose.

Une réussite, vivement la suite!

Citation :

«Elle avait été formée pour être le meilleur des boucliers, elle était parfaitement en mesure de lui offrir la protection de son père lui avait toujours refusée... ».

Plus d'infos : J'ai Lu

Lire un extrait : ICI

Adam Binder – Tome 1 "Le sorcier des plaines" de David R. Slayton

Editions Milady

Adam Binder a un don : il est capable de voir le monde magique qui existe au-delà du nôtre. Mais depuis toujours, ce pouvoir lui vaut la méfiance de ses proches. Des années après avoir été interné par son frère Bobby, Adam est prêt à vivre comme il l’entend. Alors que la piste de son père disparu le mène à Denver, où vit désormais Bobby, Adam apprend qu’un esprit ancien a pris possession de sa belle-sœur. Bientôt, il devient lui-même la cible de cette entité malveillante. Pour l’emporter, il devra négocier avec des êtres dangereux… y compris son premier amour.

 

Avis d’Arcantane :

Nouvelle série bit-lit sortie chez Milady. Je suis toujours curieuse de découvrir une nouvelle série chez cette maison d’édition.

Ce 1er tome met en scène Adam Binder, un jeune sorcier qui vit avec sa tante. La particularité d’Adam est qu’il a des pouvoirs, certes pas exceptionnels mais cela lui suffit pour trouver des objets magiques pour remonter la piste du sorcier qui utilise de la magie noire. Le jeune homme en est persuadé, il soupçonne son père d’être ce sorcier qui utilise des sacrifices pour augmenter son pouvoir. Un père qui a disparu depuis plusieurs années.

Son don lui a causé problème étant plus jeune et ce qui lui a valu d’être enfermé dans un asile psychiatrique avec l’aval de son grand frère, Bobby. Depuis sa sortie, il ne parle plus à son frère mais quand ce dernier l’appelle à l’aide et a besoin de lui pour sauver sa femme. Adam, n’a pas le choix. Pour aider sa belle-sœur, Annie, il accepte de renouer avec son frère et sa mère. Mais ce qu’il découvre sur place est bien plus gros qu’un simple envoutement ou possession. Il n’a pas d’autres choix de demander de l’aide à la communauté surnaturelle et aux gardiens des portes. Mais pactiser avec des Faes peut entraîner des conséquences et le prix peut être très élevé. Adam est-il prêt à payer le prix ?

Durant son enquête, alliés, amis et ennemis croiseront sa route. Adam devra alors faire des choix pour rester en vie et protéger les humains…

J’ai eu un peu de mal avec le début, le temps que l’intrigue se mette en place. Je trouvais que les premiers chapitres étaient un peu lents et je n’étais pas forcément à fond dans l’histoire. Et puis dès que l’enquête avance et prend de l’ampleur. L’action et les révélations s’enchainent et je me suis prise dans l’histoire et l’envie de savoir ce qui allait se passer.

Le héros, Adam est un personnage un peu atypique par rapport aux histoires que j’ai l’habitude de lire. Il a très peu de pouvoir, a des difficultés pour survivre tant bien que mal. Bref sa vie n’est pas rose. Très solitaire, on se sent qu’il en a bavé et les personnes qui l’aiment et qui l’ont abandonné et seule sa tante est encore là. C'est un personnage qui ne comte que sur lui-même et se sent un peu à part. Il a du mal à se situer que cela soit dans le monde humain ou surnaturel. J'aime aussi ce genre de personnage qui n'est pas "badass" dès le départ mais qui pourrait devenir plus fort au fil des tomes.

Il n’a pas non plus beaucoup de chance en amour. Aimer les hommes a été aussi une barrière de plus dans sa famille. Incompris, sa relation avec sa mère et son frère s'est dégradée au fil des ans. Alors que certains auraient abandonné, Adam s’accroche et a toujours espoir de s’en sortir et garde un bon fond généreux et gentil envers les autres, essayant toujours de les aider malgré le peu de ressources.

J’ai bien aimé l’intrigue principale. Elle n’est pas facile et m’a surprise par sa complexité. Tout est lié et chacun a un rôle à jouer.

L’interaction aussi avec certains personnages comme Vic ou Silver reste assez ambiguë. Surtout avec Vic, qu’il connaît à peine pourtant avec qui il est lié.  Adam a peur de perdre Vic mais aussi des sentiments qu'il éprouve : est-ce réel ou simplement dû à la magie ? Et le retour de son premier amour rend les choses encore plus confuses. On ne sait pas trop où l’auteur va nous amener mais je suis sûre que cela va nous réserver encore des surprises.

Dans l’ensemble, j’ai bien aimé ce premier tome même si j’ai trouvé le démarrage un peu trop long à mon goût. L’univers proposé est complexe mais intéressant et je suis assez curieuse de voir ce que nous réserve la suite !

Plus d’infos : Milady

La fille du Docteur Moreau de Silvia Moreno-Garcia

Editions Bragelonne

Carlota Moreau : jeune femme ayant grandi dans une propriété isolée à l’environnement luxuriant, loin des conflits qui secouent la péninsule du Yucatán. Fille unique d’un chercheur soit génial… soit fou.

Montgomery Laughton : marginal, chef d’équipe mélancolique au passé tragique, porté sur la boisson. Aide le docteur Moreau dans ses expériences financées par les Lizalde, propriétaires fortunés de splendides haciendas.

Les hybrides : fruit des travaux du docteur, destinés à obéir aveuglément à leur créateur et à rester dans l’ombre. Monstres mi-humains, mi-animaux formant un groupe hétéroclite.

Tous vivent dans un monde stable et routinier ébranlé par l’arrivée soudaine d’Eduardo Lizalde, charmant et insouciant, fils du mécène du docteur Moreau, qui déclenchera sans le vouloir une dangereuse réaction en chaîne.

Car Moreau a des secrets, Carlota des interrogations, et dans la chaleur accablante de la jungle, les passions pourraient bien s’embraser.

 

Avis de Syb :
"La fille du docteur Moreau" est une réécriture du classique de la littérature l’île du docteur Moreau par H.G.Wells.
Silvia Moreno Garcia dans son talent pour l’écriture gothique nous propose de remettre au jour l’histoire palpitante du docteur Moreau du point de vue de sa fille, Carlota. Dans un environnement reclus et luxuriant de végétations, le docteur Moreau mène des experiences pour le moins étranges et crée des êtres hybrides à vous faire froid dans le dos. Pourtant Carlota qui a grandi entouré de ces créatures les voit comme sa famille. Mais alors, le fils du mécène de son père débarque sur l’île et annonce la triste vérité : le docteur n’accompli pas ce pour quoi il est payé et les hybrides devront être soumis à l’esclavage. S’ensuit une bataille contre le destin et une romance au milieu du chaos.
Je dois avouer avoir été pour le moins déçue. J’avais adoré Mexican gothic de la même auteure bien que le rythme du développement de l’intrigue ait été lent. La fille du docteur Moreau n’a pas été en s’améliorant.
La réécriture du classique aurait pu être bien plus intéressante par bien des aspects. J’admets ne jamais avoir lu l’île du docteur Moreau et je ne suis pas sûre d’en avoir envie. Il ne se passe presque rien pendant au moins deux cents pages et un triangle amoureux très farfelu, voire limite, m’a d’autant plus frustré puisque cette réécriture se revendique féministe. Bien sûre, l’intrigue est placée en 1877, ceci explique cela. Il n’empêche que j’ai eu beaucoup de mal à apprécier ma lecture. Cependant je dois reconnaître la plume de l’auteur qui a un don particulier pour plonger le lecteur dans une atmosphère frissonnante mais qui nous donne toujours étrangement envie d’y replonger.
 

Plus d'infos : Bragelonne

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